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Déversements de polluants dans le monde - 2014

Mer et littoral

 

Nombre de déversements par domaine

En 2014, le Cedre a recensé à partir de sa base de données 32 évènements ayant entraîné des déversements de polluants supérieurs à 10 m3 environ, d’une part, et suffisamment renseignés pour faire l’objet d’une exploitation statistique, d’autre part. Près de la moitié de ces évènements se sont produits en mer, contre un quart sur le littoral, environ 20% en eaux portuaires, et environ 10 % dans des estuaires. Le nombre d’évènements recensés en 2014 est proche de la médiane annuelle (29 incidents) exprimée sur la période 2004-2013.

 

 

 

Quantités déversées par domaine

 La quantité cumulée d’hydrocarbures et autres substances dangereuses déversée, d’environ 9 400 tonnes, est nettement inférieure à la quantité médiane exprimée sur les 10 années précédentes (de l’ordre de 30 000 tonnes) plaçant le bilan 2014 parmi les plus faibles enregistrés durant cette période. Globalement, les déversements significatifs de 2014 se distribuent de part et d’autre d’une quantité médiane relativement peu élevée, d’environ 25 tonnes.

Les quantités déversées en 2014 l’ont été très majoritairement ( 90%) en mer, l’essentiel de cette contribution étant attribuable à une fuite survenue sur une conduite sous-marine de gaz naturel en Alaska. Des parts comparables du total annuel (3 à 4 %) ont concerné les eaux portuaires et estuariennes. Elles sont liées en majorité, et respectivement, à la rupture d’une ligne de transfert au terminal de chargement d’une raffinerie sud-coréenne en janvier, et à l’accident d'un citernier dans le delta du Bengale (Bangladesh).

 

 

Nombre de déversements par types de produits impliqués

Les pollutions ont en majorité (environ 90 % des occurrences en 2014) impliqué des hydrocarbures. Parmi ces derniers, les produits les plus fréquemment déversés ont été les produits raffinés légers (28%), devant les raffinés lourds/intermédiaires (grades IFO non précisés ou <380) et les raffinés lourds (IFO≥380). Viennent ensuite les pétroles bruts (13% au total et, dans la moitié des cas, de densité non précisée). Au-delà des produits pétroliers, on retiendra 2 occurrences dans la catégorie des HNS (substances nocives et potentiellement dangereuses).

 

 

 

Quantités déversées par types de produits

En termes de quantités déversées, on note la contribution majoritaire des gaz, en l’occurrence de méthane, au bilan 2014, en lien avec la fuite en juin d’une conduite sous-marine (Alaska, Etats-Unis). La contribution des hydrocarbures au bilan annuel est plutôt dominée par les raffinés(environ 25% au total, contre <3 % pour les pétroles bruts), en particulier les produits lourds (14 %), devant les intermédiaires (4 %), les lourds à intermédiaires non précisés(3 %), et les légers (produits blancs; 3 %).

 

 

 

 

 

 

Eaux intérieures

 

Fréquence des déversements accidentels par type de source

Comme pour la plupart des années précédentes, les pipelines représentent la source la plus fréquente (24%) des pollutions d’eaux intérieures, devant les transports terrestres par citernes, totalisant 14% des cas (distribués entre les camions citernes essentiellement et les wagons citernes, dont les fréquences sont respectivement de 11% et 3%). Les installations pétrolières terrestres n’ont été à l’origine que d’environ 10% des évènements, équitablement réparties entre les puits, les raffineries et les installations pétrolières non précisées. Diverses structures apparaissent ensuite à hauteur équivalente (environ 8%) : les centrales énergétiques, les mines et des installations petites à moyennes (usines diverses et installations agricoles). Les autres sources identifiées n’ont été impliquées qu’à une fréquence de moins de 5% dans les évènements significatifs de l’année.

 

 

Quantités déversées par type de source

En termes de volumes, on notera la contribution écrasante (99% environ) des mines au bilan 2014.
Hormis ces déversements issus de mines, les quantités déversées les plus conséquentes l’ont été à partir de centrales énergétiques et, dans une moindre mesure, de pipelines terrestres (respectivement 82% et 15% du bilan,mines exclues).
Aucune autre source n’a contribué à hauteur de plusieurs centaines de tonnes au total estimé, à l’exception des raffineries. Au-delà, le caractère lacunaire des données identifiées ne permet pas de se prononcer plus précisément sur les contributions relatives des autres sources, probablement sous-estimées.

 

 

 

Quantités déversées par type de polluant

Le bilan 2014 est, à la différence des années précédentes, très largement dominé (environ 99%) par les rejets d’eaux polluées, notamment en matières minérales issues d’activités minières (10 040 000 tonnes d’eaux chargées en métaux lourds principalement) ou industrielles. Cette dernière catégorie réfère essentiellement au déversement de 39 000 tonnes d’eaux/boues chargées en résidus de combustion(cendres thermiques) à partir d’un bassin de stockage d’une centrale énergétique aux Etats-Unis au mois de février. Au sein de la catégorie des hydrocarbures déversés, la plus forte contribution (89% des hydrocarbures) est due aux pétroles bruts (essentiellement des bruts moyens) en lien avec des accidents survenus sur des pipelines,dont les plus importants au Pérou, en France,aux Etats-Unis, en Afrique de l’Ouest et, surtout, au Proche Orient. Viennent ensuite les hydrocarbures inconnus/non précisés (environ 10% des produits pétroliers), devant les produits raffinés dont la contribution au bilan de l’année est probablement sous-estimée du fait de données incomplètes. La contribution des produits chimiques est, en 2014 encore, largement inférieure à celle des hydrocarbures.

Voir aussi

Lettre Technique Mer & Littoral n° 40 de 2014 du Cedre

Lettre Technique Eaux Intérieures n° 23 de 2014 du Cedre

Bilan annuel 2014 de la DAM (Direction des Affaires Maritimes) sur la "Surveillance des pollutions"

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