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Déversements de polluants dans le monde - 2010

Mer et littoral

 

Les déversements et leur localisation dans le monde

 

En 2010, 25 déversements ont été recensés par le Cedre dans le monde.

 

 
 
 
 
 
Répartition des déversements entre la mer, le littoral et les ports

 

En 2010, le Cedre a recensé 25 déversements accidentels. Environ les 2 tiers de ces pollutions se sont produites en mer, le reste sur le littoral (environ 25 %) et en eaux portuaires (environ 16 %).

 

  

 

 

 
Quantités déversées en mer, sur le littoral et dans les ports

La quantité totale d’hydrocarbures et de substances dangereuses déversés en 2010 dans les eaux marines s’élève à 792 300 tonnes environ.
Cette estimation, très largement supérieure à celles obtenues depuis 2004, est à plus de 95 % liée à la pollution consécutive de l’explosion de la plateforme Deepwater Horizon. En retranchant du bilan cet évènement majeur, la quantité cumulée sur 2010 est estimée à 12 300 tonnes environ, soit l’une des plus faibles depuis 2004, et ceci pour un nombre d’évènements recensés du même ordre de grandeur. Les quantités déversées en 2010 l’ont été en majorité dans les eaux marines, avec ou sans prise en compte de l’accident de Deepwater Horizon.

 

Nature des produits déversés

Les produits les plus fréquemment déversés en 2010 (38 % des évènements) sont les fiouls de grades IFO divers (intermédiaires à lourds).
Les déversements de pétroles bruts viennent en 2ème position en termes de fréquence (31 % des cas), devant les produits pétroliers blancs (23 % des évènements).
Aucune pollution marine notable par substances nocives et potentiellement dangereuses (SNPD) n’a été recensée en 2010.

 

 
Quantités déversées par type de polluant

Les pétroles bruts sont sans conteste le polluant le plus déversé dans l’année (99 % du total), en lien essentiellement avec la pollution du Golfe du Mexique. Deux autres déversements majeurs de brut ont résulté des accidents du pétrolier Bunga Kelana 3 (2 500 tonnes de pétrole brut léger Bintulu dans le Détroit de Singapour) et du terminal Petrochina au port de Dalian (Chine ; 1 500 tonnes au moins). Cinq autres déversements de brut, d’ampleur modérée (d’une à plusieurs dizaines de tonnes), ont été identifiés.
En 2010, les pollutions par produits pétroliers blancs ont contribué à hauteur de 47 % au volume recensé hors Deepwater Horizon (soit ~5 760 tonnes), avec des déversements de l’ordre de quelques dizaines de tonnes et celui, de 5 700 tonnes de kérosène, survenu en octobre au Pays-Bas suite à l’accident du pétrolier Mindoro.
Les fiouls de grades IFO divers ne représentent que 15 % de la quantité totale de polluant déversée en 2010 -hors accident de Deepwater Horizon- du fait de déversements d’ampleur modérée (de 100 à quelques centaines de tonnes) et du millier de tonnes de fioul de propulsion déversé au large de Bombay (Inde) à partir du porte-conteneurs Chitra.
On retiendra la contribution modeste (<3 % du bilan total hors Deepwater Horizon) des huiles végétales, liée à un déversement de 300 tonnes suite à l’échouement, en Indonésie, de la barge citerne Prince Capricorn 1.

 

Eaux intérieures

 

Répartition des déversements par type de source

En 2010, 40 pollutions significatives des eaux ont été identifiées. Les pipelines représentent la source la plus fréquente (27 %) des déversements, devant les navires et les camions citernes, impliqués à hauteur comparable (respectivement dans 22 % et 20 % des cas environ). Les stockages divers, conduites internes et usines chimiques ont été impliqués chacun dans 5 % des déversements de 2010.

 

 

 
Quantités de déversements par type de source

En 2010, environ 1 535 070 tonnes d’hydrocarbures et autres substances dangereuses ont été déversés en eaux intérieures. Largement supérieure à celles des années précédentes, cette valeur résulte principalement du déversement de 1,5 millions de m3 de boues rouges survenu en Hongrie et ayant atteint divers affluents du Danube. Cet accident exclu, la quantité totale déversée en 2010 atteint un ordre de grandeur comparable à celui de 2009.
On retiendra par conséquent cette contribution majeure et exceptionnelle (> 95 %) d’une usine d’aluminium au bilan 2010 (déversement de boues rouges en Hongrie,).
Malgré une implication dans un seul évènement, les mines ont également pesé fortement au sein du total cumulé de l’année (avec un déversement, au Pérou de plus de 20 000 m3 d’eau polluée).
Les autres contributeurs principaux sont les pipelines (22 % du total, hors accident en Hongrie), les accidents les plus conséquents étant survenus en mai au Nigeria, et en juillet dans le Michigan (Etats-Unis).
Viennent ensuite les stockages divers et les navires, respectivement à l’origine d’environ 8 % et 6 % du volume total (hors Hongrie) et en lien avec 2 évènements majeurs : l’ouverture malveillante de stockages dans l’enceinte d’un dépôt pétrolier en Italie en février, et l’accident de l’Eagle Otome aux Etats Unis en janvier.
Les autres structures identifiées ont été à l’origine d’une faible part des quantités déversées.

 

Quantité de déversements par type de polluant

Abstraction faite des 1,5 millions de m3 de boues rouges déversées en Hongrie, qui en représentent plus de 95 %, le bilan 2010 est dominé par les eaux polluées par des déchets miniers (en lien avec un unique accident survenu au Pérou), puis par les hydrocarbures.
Au sein de ces derniers, les mieux représentés sont les pétroles bruts (# 66 %), déversés suite à 16 incidents dont les plus importants (> millier de tonnes) sont survenus à partir d’un oléoduc au Nigéria, d’un dépôt pétrolier en Italie, et de la collision entre un pétrolier et un remorqueur aux Etats-Unis.
On notera ensuite la contribution du bitume fluxé (23 % des hydrocarbures), suite à la rupture d’un oléoduc et à la pollution de la rivière Kalamazoo (Michigan, Etats-Unis) par environ 3 200 m3 d’un bitume extrait de sables bitumineux.
On distingue ensuite, par ordre de contribution décroissante au volume total, les produits blancs puis les fiouls intermédiaires à lourds dont les quantités déversées sont relativement moindres (en général moins de 2 % des hydrocarbures).
Les autres catégories recensées de polluants ont marginalement contribué au bilan (<<1 %).

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