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Déversements de polluants dans le monde - 2012

Mer et littoral

 

Les déversements et leur localisation dans le monde

 

En 2012, 27 déversements ont été recensés par le Cedre dans le monde.

 

 
 
 
 
 
Répartition des déversements entre la mer, le littoral et les ports

 

En 2012, le Cedre a recensé 27 déversements accidentels. Environ une moitié des évènements s’est produite sur le littoral (48 %), tandis qu’un tiers de ces pollutions sont survenues en mer, et enfin moins de 20 % en eaux portuaires.

 

  

 

 

 Quantités déversées en mer, sur le littoral et dans les ports

La quantité totale d’hydrocarbures et de substances dangereuses déversés au cours des évènements significatifs recensés en 2012 dans les eaux marines ou littorales s’élève à un peu moins de 3 200 tonnes.
Cette estimation est, de loin, la plus faible enregistrée entre 2004 et 2012, période au cours de laquelle le minimum annuel avait été estimé en 2008 (avec 7 500 tonnes environ de polluant déversé). Correspondant à un nombre de déversements proche de la moyenne annuelle estimée entre 2004 et 2011, ceci suggère, relativement, la faible ampleur des déversements recensés en 2012.

 

 Nature des produits déversés

Parmi les pollutions impliquant des hydrocarbures (cas de figure le plus fréquent en 2012 avec plus de 80 % des évènements) les produits les plus fréquemment déversés ont été les fiouls de grades IFO divers (intermédiaires à lourds) et les produits pétroliers blancs (environ 22 % des évènements de l’année pour chacun de ces 2 types de produits), devant les pétroles bruts impliqués dans 15 % des cas. De rares cas (1 occurrence) ont concerné des déversements de condensats ou de biocarburants (bio gazole, en l’occurrence). Les pollutions par substances nocives et potentiellement dangereuses (SNPD) excédant 10 m3 ont été rares en 2012 ; un évènement impliquant des billes de plastiques a été identifié.

 

Quantités déversées par type de polluant

Les pollutions recensées en 2012 sont dominées (70 %) par les hydrocarbures, et les produits blancs en particulier qui représentent la plus forte contribution au bilan déversé (en constituant 48 %, soit quasiment la moitié).
 Il s’est agi essentiellement de gazole, principalement (à 75 %) en lien avec un évènement : celui du déversement, en octobre, de plus de 1 100 m3 de polluant dans un chenal séparant Staten Island (New York, Etats Unis) de l’Etat du New Jersey à partir de 2 bacs d’un dépôt pétrolier, endommagés par des débris volants lors du passage de l'ouragan issu du cyclone tropical Sandy.
 Au-delà, seuls les fiouls intermédiaires à lourds ont atteint des quantités cumulées supérieures à quelques centaines de tonnes, principalement au cours de 2 accidents de navires : l’échouement du cargo Tycoon (janvier, Tasmanie) et celui du porte-conteneurs Bareli (mars, Province chinoise du Fujian), accidents suivis de pollutions d’une ampleur d’environ 100 tonnes de fioul de soute chacune. A noter, bien que nous ne disposions pas de données quant au volume déversé, l’accident de la plateforme gazière Elgin (Mer du Nord, mars 2012) qui a vu un déversement en mer de condensats.
 De rares autres produits ont été déversés à hauteur de plus de cent tonnes, s’agissant : d’un incident impliquant environ 500 m3 d’un mélange eau/eaux de process issues d’une usine métallurgique (Grand canal du Havre, Sandouville) ; du déversement des 260 tonnes de la cargaison de phosphorite du cargo Tycoon lors de son échouement sur le littoral de l’île de Christmas Island (Tasmanie) ; la perte de 150 tonnes de microbilles de plastique au large des côtes méridionales de Hong Kong, le 23 juillet durant le passage du typhon Vincente, au cours duquel 6 conteneurs ont été arrachés de la pontée d'un cargo.

 

Eaux intérieures

 

Répartition des déversements par type de source

En 2012, 28 pollutions significatives des eaux intérieures ont été identifiées. A l’instar des années précédentes, les pipelines représentent la source la plus fréquente (21 %) des déversements, devant les navires (à l’origine de 18 % des cas environ). Viennent ensuite les camions citernes, impliqués à une fréquence comparable (14 % des cas environ) à celle des stockages divers au sein d’installations pétrolières et légèrement supérieure aux stockages sis dans des installations terrestres diverses (usines, PME, …). Les conduites internes ont, au total, été impliquées dans 15 % des déversements de 2012, en premier lieu au sein d’installations pétrolières, puis d’usines chimiques, et enfin d’installations terrestres diverses.

 

  

Quantités de déversements par type de source

En 2012, environ 12 250 tonnes d’hydrocarbures et autres substances dangereuses ont été déversés en eaux intérieures, soit une estimation comparable à celle de l’année 2011.
 Conformément au schéma observé les années précédentes, les pipelines sont à l’origine de la majorité de la quantité totale déversée dans l’année (88 %), cumulant plus de 10 000 tonnes. Les autres contributeurs principaux sont les stockages divers, plus particulièrement au sein d’installations pétrolières (6 % du volume annuel déversé) ou d’installations autres (3 % du volume annuel déversé). Malgré la fréquence relativement élevée des pollutions générées par des navires ou de camions citernes (Cf. point précédent), ces structures n’ont que modestement contribué au bilan de l’année (< 1 %) en raison de la faible ampleur des volumes associée à ces accidents.

 

 

Quantité de déversements par type de polluant

Le bilan 2012 est, comme les années précédentes, dominé par les hydrocarbures (à 90 %). Ces derniers ont essentiellement été représentés par les pétroles bruts, déversés suite à 6 incidents dont le plus important (plusieurs milliers de tonnes) est survenu au Venezuela, en février, avec l’explosion et la rupture d'un oléoduc terrestre de la société d’Etat Petroleum de Venezuela SA (PDVSA), qui a entraîné la pollution de la rivière Guarapiche (Etat du Monagas). A noter également la contribution des eaux chargées en hydrocarbures, s’agissant d’un déversement d’un mélange eau/pétrole, contenant environ 800 m3 de brut, à partir d’un oléoduc opéré par Pipeline Pace Oil & Gas Ltd. (mois de mai, province canadienne de l’Alberta). Les autres produits pétroliers identifiés ont contribué dans une faible mesure à la quantité totale déversée sur l’année (1 % dans le cas des produits blancs, voire moins pour les autres catégories).
 Hormis les hydrocarbures, peu de produits chimiques ont contribué au bilan de l’année. On en retiendra 2 types de produits, ayant cumulé des quantités de l’ordre de centaines de tonnes : un déversement d’eaux chargées en composés toxiques divers lors de la submersion d’un terminal pétrochimique de la proximité de la Nouvelle Orléans (Louisiane, Etats-Unis, suite au passage de l'ouragan Isaac en août 2012), et un déversement de liqueur noire (sous-produit organique de l’industrie papetière) suite à la rupture d’un bac de stockage à proximité du bassin d’Arcachon (France) en juillet.

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