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Déversements de polluants dans le monde - 2013

Mer et littoral

 

Les déversements et leur localisation dans le monde

 

En 2013, 28 déversements significatifs en eaux marines ont été recensés par le Cedre, dont plus de la moitié en Asie (notamment du sud-est), et un quart sur le continent américain

 

 
 
 
Répartition des déversements entre la mer, le littoral et les ports

 

En 2013, le Cedre a recensé 28 déversements accidentels significatifs, soit un ordre de grandeur comparable à celui des années précédentes. Une moitié des évènements s’est produite en mer, tandis que 20 % de ces pollutions sont survenues sur le littoral, quasiment autant en eaux portuaires, et enfin 1/10ème des accidents se sont produits dans des estuaires.

  

 

 

 Quantités déversées en mer, sur le littoral et dans les ports

La quantité totale d’hydrocarbures et de substances dangereuses déversée au cours des évènements significatifs recensés en 2013 dans les eaux marines, littorales/estuariennes ou portuaires s’élève à environ 66 000 tonnes.

Cette estimation, figurant parmi les 3 plus importantes généralement obtenues depuis 2004, est dans une grande mesure dominée par le déversement d’une partie (estimée à 50 000 tonnes de charbon) de la cargaison d’un vraquier échoué sur le littoral d’Afrique du Sud en août 2013. Le volume médian déversé par accident est de 70 tonnes environ, et 5 évènements ont dépassé le millier de tonnes.

 

 Nature des produits déversés

Parmi les pollutions impliquant des hydrocarbures (soit plus de 90 % des occurrences de 2013), les produits les plus fréquemment déversés (32 %) ont été les produits pétroliers blancs, devant les fiouls lourds (IFO≥380) et les fiouls lourds à intermédiaires (grades IFO<380 ou non précisés), impliqués chacun dans 18% des cas. Viennent ensuite les hydrocarbures non précisés (14%) et les pétroles bruts(11%).Au-delà des produits pétroliers, on retiendra un unique cas dans la catégorie des dérivés houillés, et un évènement impliquant du vrac alimentaire liquide.

 

 

Quantités déversées par type de polluant

En termes de quantités déversées par type de produit, on note la contribution majoritaire des dérivés houillés au bilan 2013, en lien avec la perte, dans les eaux littorales d’Afrique du Sud, d'une cargaison de charbon.
La contribution des hydrocarbures est plutôt dominée par les produits blancs (17% du bilan annuel), devant les autres catégories (fiouls intermédiaires à lourds, bruts et enfin hydrocarbures non précisés) dont aucune n’atteint 5% du bilan annuel.
Enfin, les pollutions par substances nocives ou potentiellement dangereuses (SNPD) excédant 10m3 ont été rares en eaux marines ou littorales en 2013.
On en retiendra essentiellement le déversement, dans la catégorie des produits alimentaires liquides, de 1400 tonnes de mélasse à partir d’une ligne de chargement au port d'Honolulu (USA)

 

Eaux intérieures

 

Répartition des déversements par type de source

En 2013, 34 pollutions significatives des eaux intérieures ont été identifiées. A l’instar des années précédentes, les pipelines représentent la source la plus fréquente (26 %) des déversements, devant les installations pétrolières terrestres (dépôts pétroliers, puits et installations non précisées) qui totalisent 21 % des occurrences. Viennent ensuite les transports terrestres, avec les camions citernes et les wagons citernes, structures impliquées à des fréquences comparables (12 % des cas environ).

En comparaison les autres sources identifiées, installations industrielles (centrale énergétique, mines) et installations diverses (usines, PME/grandes surfaces), n’ont été impliquées qu’à des fréquences faibles (3 à 6 % des cas) dans les pollutions de 2013.

  

Quantités de déversements par type de source

En 2013, environ 3 200 tonnes d’hydrocarbures et autres substances dangereuses ont été déversés en eaux intérieures suite aux incidents recensés. Bien que probablement minorée du fait d’un manque de précision, voire de données, quant aux volumes déversés lors de quelques évènements, il s’agit d’une estimation largement inférieure à la médiane annuelle sur la période 2004-2012 (de l’ordre de 12 300 t).

Conformément au schéma observé les années précédentes, les pipelines restent à l’origine de la majorité du total déversé dans l’année (68 % ; soit de l’ordre de 2 200 tonnes). Les autres contributeurs principaux sont les wagons citernes (11 %) et les installations pétrolières terrestres ; cumulées, ces dernières (dépôts pétroliers, puits, installations non précisées) pèsent également pour 11 % dans le bilan annuel, la plus importante contribution dans cette catégorie étant celle des installations pétrolières non précisées (devant les puits ou les dépôts pétroliers).

Seuls les camions citernes ont dépassé une quantité cumulée atteignant la centaine de tonnes, soit 3 % environ du bilan annuel, une contribution relativement faible compte-tenu de la fréquence des accidents de citernes routières (Cf. point précédent) soulignant la faible ampleur des pollutions associées à ces évènements.

Les autres structures n’ont que modestement contribué au bilan de l’année (< 2 %).

 

Quantité de déversements par type de polluant

Le bilan 2013 est, comme les années précédentes, dominé par les hydrocarbures (à 88 %). Ces derniers ont essentiellement (presque pour moitié) été représentés par des hydrocarbures non précisés, déversés suite à 8 incidents dont les 2 plus importants sont survenus : (i) en province d'Alberta (Canada), en juin, avec la fuite de 400 à 600 m3 d'eau salée à partir d’un oléoduc fuyard (polluant 2 hectares de tourbières) ; et (ii) en République des Komis (Fédération de Russie, à proximité d’Oussinsk) en mai, avec le déversement (dans des circonstances peu détaillées) d’environ 500 m3 dans la Rivière Kolva à partir d’un oléoduc RusVietPetro. Viennent ensuite les dérivés pétroliers (30 % du bilan annuel), représentés en 2013 par un déversement d’environ 900 tonnes de bitume dilué (Wabasca heavy, extrait des sables bitumineux de l’Athabasca) suite à la rupture d’un oléoduc en mars aux Etats-Unis. A noter également les contributions des pétroles bruts (légers et de densité non précisée qui, cumulés, représentent environ 10 % du total annuel), et des produits raffinés légers –ou produits blancs (environ 8 % du total annuel)

La contribution des produits chimiques au bilan de l’année est faible (8 % environ). On en retiendra notamment la part, supérieure à la centaine de tonnes, représentée par les alcools et liée à un déversement de 185 tonnes d’éthanol dans une rivière de l’Iowa (Etats-Unis), lui-même consécutif du déraillement -puis des opérations de relevage- de plusieurs wagons-citernes.

Voir aussi

Lettre Technique Mer & Littoral n° 38 de 2013 du Cedre

Lettre Technique Eaux Intérieures n° 21 de 2013 du Cedre

Bilan annuel 2013 de la DAM (Direction des Affaires Maritimes) sur la "Surveillance des pollutions"

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