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Lutte à terre

Utilisation massive des barrages

Les autorités américaines ont largement utilisé les barrages pour protéger le littoral. Plus de 3 700 km de barrages sont déployés pendant la crise : 1 200 km de barrages flottants et 2 500 km de boudins absorbants. Une partie de ces barrages est régulièrement détruite par des coups de vents. Pour mieux résister aux vents et aux courants qui sévissent dans certaines passes entre les îles de Louisiane, et empêcher le polluant de pénétrer dans les marais très sensibles, un dispositif original impressionnant est mis en place. Il s'agit du Rigid Tube Boom qui consiste en l'assemblage de plusieurs kilomètres de conduites métalliques équipés de jupes, et positionnées entre une double rangées de pieux métalliques fichés dans la vase, à l'aide d'un ponton grue. Ce dispositif est installé pour barrer des passes sensibles en Alabama et sur 3 km au larde de marais en Louisiane.

 

 

 

 

Dispositifs de lutte contre l'érosion du littoral

Il s'agit notamment de chaussettes géotextile remplies d'un mélange de sable et de ciment, et de Tiger Boom, longue double poche ressemblant aux barrages échouables mais remplie de sable. Ces deux systèmes disposés en long de et en parallèle à la plage sont doublés de merlons de sable.

 

 

Techniques de nettoyage

Le ramassage manuel et mécanique à l'aide de cribleuses est, par endroits, complété par des machines de nettoyage de sable. La technique consiste à mélanger le sable à de l'eau chaude (sans additif) pour faire remonter les hydrocarbures et à ensuite centrifuger le mélange pour récupérer ainsi du sable "essoré".

 

 

 

Dispositif original : création de barrières de sable pour piéger le polluant

Le 27 mai 2010, le commandant des opérations de lutte donne son accord pour le projet d'édifier une barrière de sable, la Sand Berm Barrier, de chaque côté du delta du Mississippi en Louisiane, sur un linéaire plus limité que celui demandé initialement (16 km seront édifiés au lieu de 206 km). Le sable est prélevé par dragage, non pas à proximité des barrières - pour ne pas sur creuser l’avant-côte - mais en quelques secteurs d’accumulation bien identifiés (sous-marins, au large, et dans le lit du Mississippi), d’où il est transporté par barges pour être refoulé sur le littoral, à l’aide de pompes, de façon à y former une levée frontale en avant des îles, avec une hauteur hors d’eau de 1,80 m. 

Le coût de cette opération s'élève à 220 millions de dollars financé en totalité par BP.

 

 

Personnel déployé

Des dizaines d'équipes d'évaluation technique du littoral (Shoreline Cleanup Assessment Team - SCAT) inspectent de manière systématique et détaillée le littoral : l'ensemble des informations remontées aux centres de commandement permettent à chaque État de faire l'état de la situation, de définir les techniques et les priorités en matière de nettoyage.
 
Des cohortes de ramasseurs manuels arpentent tous les jours les plages pour collecter les amas de polluant : des plaques, des boulettes le plus souvent, parfois même des micro boulettes. En raison des fortes chaleurs, des tentes sont dressées tous les 500 mètres le long des plages de Louisiane pour permettre aux intervenants de se reposer à intervalles réguliers.

 

 

Formation des intervenants

Des formations à destination des personnes employées par BP chargées du nettoyage du littoral et de la lutte en mer sont mises en place par le Department of Labor's Occupational Safety and Health Administration (OSHA).

L'OSHA est une composante du ministère du travail américain (US Department of Labor) et a pour mission de veiller à la santé des travailleurs. Cette agence distribue des milliers de guides de sécurité et des bulletins d'information aux personnes (bénévoles compris) impliquées dans le nettoyage des côtes et dans la lutte en mer. Ces documents ont été élaborés conjointement par l´OSHA et par le National Institute of Environmental Health Sciences (NIEHS) qui est un des instituts composant le ministère de la santé (Department of Health et Human Services - HHS).

Dernière modification le 02/11/2010

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