Ce qui a changé
L'accident du Tanio a soulevé plusieurs questions qui vont être source de longs débats. Il innove sur deux points importants :
Le problème des ports-refuges
L’admission de navires en difficulté dans un port-refuge n’est pas sans risque. En cas de force majeure, il est difficile d’éviter à ces navires transportant des matières dangereuse d’aller dans des zones où l’activité industrielle est très importante et où la densité de population est forte. Le cas du Tanio à souligné combien il était important de prendre un certain nombre de précautions afin de prévenir les accidents lors de la réception d’un navire en difficulté dans un port.
Polémique autour du déclenchement des Plans POLMAR
Lors du Tanio, un débat s’est ouvert autour du déclenchement du plan POLMAR : est ce vraiment utile de le déclencher immédiatement ? Faut il préserver l’image de marque du tourisme sur les côtes bretonnes…
Les innovations :
Le Cedre
Le naufrage du Tanio est la première pollution de grande ampleur affrontée par le Cedre.
L'association a du assurer un rôle de médiation et de conseil, en particulier auprès des responsables des plans POLMAR et des autorités locales.
Elle s'est aussi fortement impliquée dans le déploiement de nouvelles techniques de lutte et a assuré une bonne coordination entre les différents partenaires scientifiques engagés dans la lutte. Le Cedre avec la collaboration d'autres équipes de recherche a étudié avec attention le comportement physico-chimique du pétrole du Tanio. Il a permis d'améliorer le rendement journalier des chantiers de lavage des rochers. Des équipements existants tels que l'EGMOPOL, les écrémeurs et les pompes pour produits visqueux ont été proposés. D'autres destinés à la récupération ont été adaptés.
Le pompage de l'épave
Le pompage du Tanio est une opération sans précédent sur le plan de la décision comme celui de la réalisation. Il ne sera dès lors plus possible de laisser une épave de pétrolier au fond sans au moins avoir étudié une opération de neutralisation de sa cargaison.