40 ans plus tard…
Le 16 novembre 2019, le CROSS Corsen est alerté d'une éventuelle pollution au nord du Finistère. Le même jour des oiseaux souillés par des hydrocarbures sont repérés sur le littoral entre les plages de Saint-Samson et Saint-Jean-du-Doigt.
Dès ces faits connus, des moyens satellitaires, aériens, nautiques et terrestres sont déployés afin de repérer la pollution. Malgré la surveillance de la zone aucune pollution n'est constatée.
Mais une quarantaine d'oiseaux dont certains portent des traces d'hydrocarbures sont retrouvés sur les plages au nord du Finistère et des Côtes d'Armor et amenés au centre de la LPO de l'Ile Grande. A la demande de la préfecture maritime de l'Atlantique, le Cedre réalise des analyses à partir d'échantillons prélevés sur plusieurs oiseaux impactés. Les hydrocarbures analysés présentent de grandes similarités avec le fioul lourd du Tanio.
Les 21 et 22 novembre, la marine nationale envoie le Pégase (chasseur de mines tripartite) afin de relocaliser précisément l'épave du Tanio qui gît à environ 80-90 mètres de profondeur au large de l'Ile de Batz. Le Pégase ne repère aucune pollution aux alentours de l'épave.
La surveillance du littoral du Finistère-nord se renforce et la surveillance maritime est maintenue.
Des investigations complémentaires seront menées ultérieurement pour évaluer l'état de l'épave et repérer de possibles fuites d'hydrocarbures encore présents dans la partie avant du Tanio.
Début décembre 2019, la Marine nationale déploie un ROV, véhicule sous-marin téléguidé. Après plusieurs plongées d'investigation, quelques minimes fuites d'hydrocarbure sont repérées. Elles proviennent de deux orifices percés et équipés de vannes, opérations réalisés en 1980 afin de pomper une partie de la cargaison du Tanio. Les vannes de ces deux orifices ont été arrachées.
Du 5 au 8 septembre 2020, le colmatage des fuites est effectué.
Fin 2020, des oiseaux sont découverts souillés par des hydrocarbures sur le littoral du Finistère. A la demande de la préfecture maritime de l'Atlantique, le Cedre réalise des analyses et comme en novembre 2019, les résultats montrent que les hydrocarbures analysés présentent de grandes similarités avec le fioul lourd du Tanio. Des moyens sont déployés en mer les 6 et 7 janvier 2021 afin de contrôler l'état de l'épave. Cette nouvelle investigation permet de constater que 3 des 10 plaques installées en septembre 2020 ont été arrachées par des engins de pêche et qu'un des orifices laisse échapper des hydrocarbures.
La faisabilité d'une intervention ultérieure est à l'étude et la vigilance des autorités maritimes reste forte quant à la surveillance de cette épave.
Liens externes
Communiqué du 6 au 7 janvier 2021 de la préfecture maritime de l'Atlantique
Communiqué du 5 décembre 2019 de la préfecture maritime de l'Atlantique