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Lutte en mer

Coordination

L’ensemble des interventions fut coordonné par le JRC (Joint Response Centre) à terre et par le MPCU (Marine Pollution Control Unit) en mer. Le JRC a travaillé de concert avec le Dyfed County Council et le Milford Haven Port Authority. Un responsable général de toutes les opérations fut également désigné. La coopérative pétrolière Oil Spill Response Limited (OSRL) fut chargée de prépositionner à Milford Haven son stock de matériel de lutte à terre. Le JRC était piloté par un comité directeur comprenant les autorités locales (comtés et port de Milford) et nationales (MPCU) auxquelles furent associés d’autres membres, en l’occurrence des représentants de Texaco et de l’ITOPF (International Tanker Owners Pollution Federation).

Le PC du Joint response centre à Milford Haven disposait de nombreux moyens de communication et de cartes pré-renseignées constamment mises à jour. Différentes cellules interdépendantes (nautique, technique, environnementale, logistique et presse) y furent activées. En réalité, jusqu’à la fin février, deux groupes de travail distincts purent être observés. L’un se consacrait au problème du sauvetage du navire et l’autre aux opérations de lutte antipollution. Toutes les offres de service émanant d’une nuée de fabricants et prestataires furent filtrées par le quartier général du MPCU à Southampton.

 

Lutte en mer

Deux stratégies furent mises en œuvre : le traitement chimique par voie aérienne, le confinement et la récupération à partir de supports navals. Sept DC-3 du MPCU, mis en œuvre par Atlantique Air Transport (capacité : 5 m³ de dispersant) et 1’Hercule C130 appartenant à l’OSRL et équipé du système Adds Pack (capacité : 17 m³ de dispersant) ont épandu du dispersant dès les premiers jours. La tactique du MPCU consistait à traiter en priorité le pétrole frais, aussi près de l’épave que possible.

Les zones traitées ont été définies et contrôlées à partir des avions de télédétection et de guidage du MPCU. Les épandages aériens ont été effectués à partir d’un mille nautique de la côte, à l’extérieur de la baie et pendant le jusant. Leur application a été arrêtée à partir du 23 février pour des raisons d’efficacité de traitement et parce que l’essentiel de la pollution avait atteint la côte. Les dispersants semblent avoir été efficaces puisque des prélèvements effectués par AEA Technology ont montré que le pétrole se dispersait dans la colonne d’eau (10 ppm immédiatement après la dispersion et 1 ppm une heure après).

 

 

Au total, environ 445 tonnes de dispersant ont été épandues durant cette période. Le Dasic NS, le Dasic LTSW et le Finasol OSR52 ont surtout été employés sur le pétrole frais. Des essais pour disperser le fioul de propulsion ont été effectués avec du Corexit 9 500. En marge du traitement au dispersant, le MPCU a utilisé l’ensemble de son stock de désémulsifiant Shell LA1834, soit environ 150 tonnes.

 

 

La récupération du pétrole en zone côtière a commencé dès le 15 février, à partir des bateaux de récupération Sea Mop et Sea Sweep (capacité : 40 m³ chacun) équipés tous deux d’un récupérateur à corde oléophile.

Le 20 février, les bateaux britanniques Forth Explorer (capacité : 600 m³) équipé d’un système Foxtail et le Self Supporter (capacité : 1 200 m³) équipé du système Marflex Arms et d’un récupérateur Sea Skimmer (Vikoma) arrivaient sur zone.

Le 21 février, la Marine nationale française affectait deux navires : l’Ailette équipé du système Transrec 250 (400 m³ de capacité) et l’Élan, bateau d’assistance permettant le déploiement du barrage de confinement.

Le 23 février, arrivaient deux autres navires récupérateurs, le Small Agt (capacité : 600 m³) et le Rijn Delta (capacité : 3 400 m³) mis à disposition par les Pays-Bas.
L’écrémage à la côte fut réalisé à partir de 2 barges équipées du système de récupération Roskim (capacité : 100 m³) et d’une barge Egmopol (capacité : 15 m³).

 

 

Des petites embarcations de pêche furent utilisées pour confiner le pétrole dans les eaux côtières et l’entraîner plus au large, où il était récupéré. Plus tard, le 4 mars, deux barges Egmopol supplémentaires arrivèrent de France.

Au total, 8 500 tonnes d’émulsion ont été récupérées en mer, contenant quelques 4 000 tonnes de pétrole, dans le cadre d'une coopération internationale sans précédent.

Dernière modification le 17/07/2003
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