Impact à court terme
Oiseaux et mammifères
L’impact de la Marée Noire du Sea Empress sur les oiseaux et mammifères est resté comme relativement faible en comparaison de la quantité de pétrole déversée. Les statistiques fournies par le RSPCA (Royal Society for Prevention of Cruelty to Animals) indiquent que 2 961 oiseaux morts et 6 900 oiseaux souillés ont été recensés.
3 500 oiseaux souillés ont été soignés, les trois quart d’entre eux ayant survécu. Les principales espèces touchées, parmi les 25 atteintes par la pollution, sont les macreuses noires (Melanitta nigra), les guillemots (Uria aalge), les grands cormorans (Phalacrocorax carbo) et les petits pingouins (Alca torda).
Les colonies d’oiseaux peuplant les îles Skomer et Skokholm n’ont pas été trop affectées par la pollution. Notons que l’interdiction de survol des sanctuaires ornithologiques, instaurée par le JRC, a sans doute évité d’effrayer les oiseaux nichant sur les îlots et d’occasionner une mortalité plus importante (déplacement vers les nappes de pétrole et engluage).
Cependant, le WWF (World Wildlife Fund) considère que seuls 10 % des oiseaux morts ont été récupérés, ce qui laisse supposer que les pertes seraient largement supérieures à celles annoncées.
260 phoques ont aussi été souillés par le pétrole, sans qu’il ait été enregistré de mortalité.
Pêche
Dès le 1er mars, une zone d’interdiction de pêche a été établie de la pointe St David’s à la péninsule Gower, à Swansea.
Elle a été étendue aux estuaires et aux rivières qui accueillent les espèces migratrices telles que le saumon ou la truite de mer. En effet, la période de frai en rivière a lieu à partir du mois d’avril et la saison de pêche à la ligne débute le 20 mars dans la région. L’interdiction de pêche en rivière a été levée le 20 mai.
Bilan massique de la pollution
• 60 000 tonnes allégées et transférées à la raffinerie Texaco ;
• 73 000 tonnes déversées :
- 35 à 40 % se seraient évaporés (modèle OSIS),
- 10 à 20 % se seraient dispersés naturellement (modèle OSIS),
- 6 % auraient été récupérés en mer,
- 3 à 5 % auraient été récupérés à terre,
- 13 % se seraient dispersés sous l’action des dispersants épandus,
- 20 % seraient restés piégés dans le milieu.