Comportement du pétrole et étendue de la pollution
En mer, la pollution s’est étendue de la baie de Carmarthen à la pointe de Saint David, avec des irisations observées jusqu’à l’île Lundy. Début mars, les conditions météorologiques ont favorisé le piégeage des nappes de pétrole à la côte.
Le déversement du pétrole s’est effectué par des perforations de la coque à la base des citernes. L’écoulement du pétrole a suivi les mouvements de marée et a été maximum pendant les phases descendantes. De ce fait, la pollution se présentait comme un chapelet de nappes, chaque ensemble du chapelet correspondant à une marée basse.
Des plaques de pétrole furent observées de manière discontinue sur environ 200 km de côtes, avec des zones d’accumulation préférentielles comme la baie de Tenby, l’ouest de la baie de Carmarthen et Freshwater Bay ; l’intérieur de la baie de Milford Haven fut touché sur une vingtaine de kilomètres. Des boulettes de goudron ont également été observées jusque sur les côtes irlandaises, sans que l’on sache vraiment si elles provenaient de la pollution du Sea Empress.
Les observateurs ont constaté que le pétrole avait peu adhéré à la côte sur la zone ouverte au large, située de l’entrée de la baie de Milford Haven à la baie de Carmarthen. Selon AEA (Atomic Energy Agency) Technology, des microparticules minérales auraient pu s’adsorber aux gouttelettes de pétrole et diminuer ainsi leur adhérence. Ce phénomène aurait stabilisé les gouttelettes, empêchant leur recoalescence, favorisant ainsi la dispersion du pétrole dans la zone battue des vagues.
Un programme de recherche, réalisé par AEA Technology, permettra de vérifier ces hypothèses.
Pétrole |
Nom : Forties |
Composition (vol %) |
C1-C4 : 2,74 |
Observations |
Évaporation de 30 à 40 % au bout de 24 heures. |