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Expérimentations sur les fèves de cacao

Tests de flottabilité et observation du comportement des fèves de cacao

Trois cent conteneurs de fèves de cacao de 20 pieds remplis à 80% (information CMA-CGM) sont présents sur le navire. Sur demande de la Préfecture maritime, le Cedre met en œuvre une expérimentation visant à connaître le comportement des fèves de cacao au cas où des conteneurs tomberaient à l'eau dans les semaines qui suivent l'échouement. Un échantillon de fèves est transmis au Cedre afin d'étudier leur comportement dans l'eau de mer et de pouvoir répondre aux interrogations concernant la flottabilité et les risques éventuels pour le milieu.
 
Un échantillon de fèves est placé, le 31 octobre, dans un cristallisoir rempli d'eau de mer. La quasi-totalité de l'échantillon flotte alors. Seules quelques graines coulent immédiatement. Après 40 h de macération dans l'eau de mer, la quasi totalité des fèves flotte toujours, mais légèrement plus immergées.

 

 

Au 3ème jour d'immersion des fèves, on constate une grande abondance de matières en suspension dans l'eau, qui devient très turbide. Les fèves sont gluantes au contact, tout en restant fermes. La forte teneur en matière grasse (beurre de cacao) peut expliquer ces comportements. Au 4ème jour, on observe en outre un dépôt de matière au fond du bécher. Au fil du temps, une proportion plus importante de fèves coulent et la formation en surface d'un film blanc gras indique la libération de lipides. Il n'y a encore ni dégagement gazeux notable, ni odeur de putréfaction.

 

 

Au bout de 14 jours des fèves sont prélevées et rincées, l'observation révèle que seule la cuticule qui protège la fève a commencé à se décomposer, la fève elle-même apparaît encore intacte.

 

Suivi des dégagements gazeux en milieu anaérobie

Des fèves sont placées dans l'eau de mer en milieu anaérobie au cours d'une seconde expérimentation. Un dispositif permet de récupérer tout dégagement gazeux.
 
En début d'expérimentation, les fèves sont toutes en surface. Au fils des jours, les fèves commencent à tomber au fond du flacon. Au septième jour, de nombreuses fèves se trouvent au fond du flacon, mais ne peuvent pas être quantifiées en raison de la présence de l'eau trouble qui masque toute visibilité.
 
Rapidement après le début de l'expérimentation, un dégagement gazeux est observé. Quatre jours après, une mesure à l'aide d'un tube réactif Draeger est effectuée et ne permet pas de détecter la présence de sulfure d'hydrogène.

 

 

La quantité d'eau dans l'ampoule diminue progressivement et le volume de gaz augmente. Après 14 jours d'essai, une odeur nauséabonde de putréfaction se fait sentir et s'accompagne à partir de cette date d'une diminution du volume de gaz dégagé.
 
 Au terme de 2 mois et demi d'essai, de nouvelles mesures de sulfure d'hydrogène sont réalisées et montrent la présence manifeste d'hydrogène sulfuré, généré par la fermentation des fèves de cacao qui ont séjourné dans l'eau de mer en milieu anaérobie.

Dernière modification le 15/01/2008
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