Traitement de l'épave
Une fois le pétrole pompé et les conteneurs retirés du MSC Napoli, reste à enlever l’épave du navire. Cette opération se fait en trois phases. La première consiste à renflouer l’épave. Pour ce faire des plongeurs vont d’abord obturer toutes les brèches entre fin avril et fin juin 2007.
Puis l’épave est nettoyée des lubrifiants, bonbonnes de gaz, extincteurs, peintures, systèmes d’alarme, batteries et de tout équipement susceptible de générer des pollutions lors du renflouement. Une trentaine de pompes est installée à bord pour évacuer les 53 000 tonnes d’eau des cales 3, 4, 5 et 7 en six heures.
L’étude des différentes options de renflouement puis du remorquage et des impacts potentiels de ces options prend du temps.
Après trois mois de préparation, le renflouement est réalisé avec succès le 9 juillet. Malheureusement une plongée de contrôle, effectuée le lendemain, montre que l’état de la coque est pire que prévu et que le navire a de grandes chances de se casser en deux lors du remorquage. Après consultation, le SOSREP décide avec les sauveteurs de re-échouer le navire sur la plage de Branscombe, légèrement au nord du lieu d’échouage initial, puis de procéder à son démantèlement sur place.
La seconde phase permettra de couper le navire en deux morceaux au niveau de l’avant du château. Après trois tentatives successives combinant explosifs, découpage au chalumeau et traction par des remorqueurs, la structure se sépare en deux le 20 juillet. Deux semaines seront encore nécessaires pour préparer la partie avant au remorquage qui part le 9 août vers Belfast et y arrive le 14. Enfin, le découpage de la poupe sur place va durer 5 mois suivi par la récupération des derniers débris déposés sur les fonds de la baie de Lyme.
Les opérations s’achèvent le 29 juillet 2009 soit 924 jours après l’accident. 45 660 tonnes de marchandises ont été récupérées à bord et ramenées à terre. Les dépenses record générées par cette affaire, 150 millions de livres sterling, sont prises en charge par l’assureur du navire.