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Urquiola

Nom
Urquiola
Date de l'accident
12/05/1976
Lieu
Espagne
Zone du naufrage
Entrée du port de la Corogne
Zone du déversement
Zone portuaire
Cause de l'accident
Echouement
Quantité transportée
110 000 tonnes
Nature polluant
Pétrole brut koweïtien
Quantité déversée
101 000 tonnes
Type de navire / structure
Pétrolier
Date de construction
1973
Longueur
276,54 m
Largeur
39,07 m
Pavillon
Espagnol

L'accident

Le 12 mai 1976, le pétrolier Urquiola heurte un haut fond non signalé sur les cartes à l’entrée du port de La Corogne et endommage sa coque. Le bateau menace d’exploser. Il est pris en remorque pour l’éloigner du port, le Commandant restant seul à bord. Il explose deux heures plus tard, tuant le Commandant.

On estime que 101 000 tonnes de pétrole brut (513 000 barils) ont brûlé pendant les 16 heures qu’a duré l’incendie. Près de 200 km de côtes sont touchées, et la fumée noire se propage jusqu’à 100 km à l’intérieur des côtes. Un épais nuage noir se dirige vers la ville de La Corogne et constitue une gêne pour les personnes de santé fragile. Les moniteurs d’air détectent alors des forts niveaux de gaz volatils.

Malgré les précautions, une deuxième explosion, suivie d’un incendie, a lieu le matin du 14 mai 1976. Les vents forts des jours suivant entraînent la dérive des nappes qui contaminent les plages.

Lutte

Les spécialistes du nettoyage installent un barrage pour stopper l’avancée du pétrole. Des dispersants sont répandus par remorqueurs et hélicoptères.

Des moyens importants sont mis en place : recrutement de main d’œuvre, arrivée d’écrémeuses, de produits dispersants, les habitants sont sollicités pour aider. Les opérations de nettoyages se révèlent lentes et minutieuses.

De grandes étendues de sable sont traitées, au risque de provoquer un déséquilibre dans la biodiversité présente. Le traitement de la pollution se fait à l’aide de machines et de traitements manuels. L’utilisation de dispersants chimique est vite abandonnée car elle favorise la pénétration du pétrole dans les sédiments. Les opérations de nettoyage sont très lentes car le pétrole est très lourd. Une grande partie du nettoyage ne se fera qu’avec des seaux et des pelles.

Impacts

On estime que 70 % des coques de la baie de Rio de Burgo sont mortes suite aux dépôts de pétrole. Il en est de même pour les moules, les huîtres et les palourdes. La faune et la flore mettront de nombreuses années pour retrouver une croissance normale (dommages estimés à 2,25 millions d’euros).

Le gouvernement espagnol est jugé responsable de l’accident. Les frais de lutte et pertes économiques sont estimés à 70 millions d’Euros.

Dernière modification le 04/05/2011

Voir aussi

Bulletin d'information du Cedre N°2 : "Dommages économiques causés aux activités halieutiques

Liens externes

NOAA : les détails de l'accident (en anglais), histoire, comportement des nappes de pétrole, actions...

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