Rak Carrier
- Nom
- Rak Carrier
- Date de l'accident
- 04/08/2011
- Lieu
- Inde
- Zone du naufrage
- 35 km du port de Bombay
- Zone du déversement
- Zone portuaire
- Cause de l'accident
- Avarie
- Quantité transportée
- 60 000 tonnes de charbon, 290 tonnes de fioul lourd, 50 tonnes de gazole
- Type de navire / structure
- Vraquier
- Pavillon
- Panama
Le 4 août 2011, à 35 km au large du port de Bombay (Inde), le cargo panaméen Rak Carrier, chargé de 60 000 tonnes de charbon, 290 tonnes de fioul lourd et 50 tonnes de gazole, fait naufrage dans des circonstances non précisées.
Les 30 membres d’équipage sont évacués par la marine et la garde-côtière indienne.
A partir du 6 août, l’eau envahit la structure du navire causant une fuite d’hydrocarbures d’un débit estimé à 1,5 à 2 tonnes/heure par la garde-côtière indienne (ICG).
Lutte en mer
La garde côtière indienne (ICG) dépêche des moyens de reconnaissance et de lutte en mer sur zone.
Renflouement du cargo
Bien que la principale stratégie envisagée soit la dispersion chimique, les opérations d’allègement et de renflouement du cargo sont estimées prioritaires et ce, en dépit des conditions météo océaniques difficiles.
Quatre jours après le naufrage, un plan d’action est défini. L’assureur doit mobiliser les ressources nécessaires pour colmater ou alléger les soutes de l'épave. Les forts courants et une mauvaise visibilité, plusieurs jours de suite, reportent de 15 jours les opérations de colmatage en plongée.
Dispersion
Le débit de la fuite en mer est réduit (1 tonne/heure), donnant lieu à une traînée continue de 12 nautiques de long en surface. L'ICG procède au suivi et à la dispersion des hydrocarbures, maintenant un rythme quotidien de reconnaissances aériennes.
Une semaine après l'accident, les irisations discontinues au-dessus de l'épave attestent d'une nette atténuation de la fuite. La faible ampleur du déversement, estimé à 150 tonnes au total, et les conditions de mer n’induisent a priori pas de risques significatifs de souillure des côtes.
Lutte à terre
Des arrivages à terre sont néanmoins constatés dès le 8 août. Les autorités locales mettent en œuvre des chantiers de nettoyage à terre, avec l’assistance de l'ICG.
Leçons de l'accident
Suite à cet incident, le niveau de préparation des autorités indiennes à la lutte antipollution est remis en question, plus particulièrement concernant l'absence d'une Agence d'état spécifiquement dédiée.
Par ailleurs, selon des représentants de l’ICG, les plans d'urgence actuels des ports indiens seraient généralement inadaptés à la gestion de pollutions par navires excédant la centaine de tonnes, une situation en outre pas forcément améliorée par le faible nombre de sociétés de service spécialisées indiennes.
Des leçons en seront tirées en termes de préparation avec la rédaction en octobre 2011 d’un plan d’urgence local.
En septembre 2011, la Direction générale indienne des transports maritimes (DG Shipping) prononce l’interdiction d’accès au port de Bombay aux navires assurés par le P&I roumain du Rak Carrier, suite au « refus répété de celui-ci d’indemniser les préjudices environnementaux causés par la pollution ». Appliquée en début février 2012, cette interdiction est contestée par le P&I devant la cour suprême de Bombay.
Voir aussi
Lettre technique du Cedre, Mer et Littoral, Année 2011, n°34