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Oliva

Nom
Oliva
Date de l'accident
16/03/2011
Lieu
Archipel Tristan Da Cunha
Zone du naufrage
L’île Nightingale
Zone du déversement
Zone littorale
Cause de l'accident
Echouement
Produit transporté
Graines de soja
Quantité transportée
60 000 tonnes
Nature polluant
Pétrole brut lourd (fioul de propulsion), graines de soja
Quantité déversée
1 500 tonnes de pétrole brut lourd, 60 000 tonnes de graines de soja
Type de navire / structure
Vraquier
Date de construction
2009
Longueur
225 m
Largeur
32 m
Pavillon
Maltais
Propriétaire
Dryships Inc. (Greece)
Armateur
TMS Bulkers

L'accident

Le 16 mars 2011, à 4h30, l'Oliva s’échoue sur l’île Nightingale, à mi-chemin entre l’Argentine et l’Afrique du Sud, dans l’Atlantique Sud.
Le vraquier, alors en route pour Singapour et chargé de graines de soja, se retrouve bloqué sur la côte accidentée du nord de l’île.

Dès le lendemain, l’ensemble des vingt-deux membres de l’équipage est évacué avec l’aide des deux navires l'Edinburgh et le Prince Albert II.
Le remorqueur d'assistance « Smit Amandla » quitte Le Cap, avec à son bord des professionnels de l’environnement.

Avant leur arrivée, le 21 mars, les conditions météorologiques entraînent, au matin du 18 mars, la cassure de l'Oliva. La poupe coule et les hydrocarbures de la soute (1500 tonnes de pétrole brut lourd) sont déversés. L’île Nightingale est touchée par la pollution. Les côtes de Middle Island, celles des îles Stoltenhoff et d’Inaccessible Island sont elles aussi souillées.

Lutte contre la pollution

Le 18 mars, une équipe de reconnaissance, menée par l’administrateur de l’archipel, rejoint Nightingale. Les constatations sont accablantes, les nappes de pétrole s’étendent sur plus ou moins huit milles et touche l’île Nightingale.

Dans la foulée, l’équipe de conservation de l’archipel Tristan Da Cunha commence à nettoyer les gorfous mazoutés.

Le 6 avril, deux experts respectivement de l’International Tanker Owners Pollution Federation Limited (ITOPF) et de Le Floch Dépollution (LFD), arrivent sur l’île. Après analyses, un plan de nettoyage est produit. Ce dernier préconise l’utilisation de jets à haute pression (d'eau de mer chauffée) pour remobiliser les amas de polluants déposés à la surface ou dans les anfractuosités des rochers. Ces amas sont canalisés vers un point de collecte, délimité par des barrages pour empêcher le retour des polluants dans le milieu marin. Le pétrole est récupéré à l’aide d’absorbant en filaments de type pom-poms. Les déchets recueillis sont empaquetés et envoyés au Cap pour être traités.

La nature poreuse des roches de cette île volcanique est un frein au nettoyage. De faibles quantités de pétrole restent infiltrées dans les roches et ne pourront pas être éliminées. Les équipes comptent sur les conditions météorologiques hivernales extrêmes pour venir à bout des dernières traces de pollutions.

 

 

Menace écologique

Cet accident menace l’équilibre biologique sensible de l’île. Cette dernière abrite une grande quantité d’oiseaux marins et ses eaux sont riches en écrevisses et langoustes, première ressource économique des habitants de l’île. L’île de Nightingale est aussi et surtout le repère d’une des plus importantes colonies de gorfou sauteur subtropical, espèce mondialement menacée. Ces organismes dont 20 000 manchots gorfous sont menacés par la pollution. The Royal Society for the Protection of Birds (RSPB), The Southern African Foundation for the Conservation of Coastal Birds (SANCCOB), l’équipe de conservation de Tristan Da Cunha ainsi que de nombreux bénévoles font un travail remarquable pour venir en aide aux oiseaux mazoutés. Ils se mobilisent pour les nourrir, les soigner et les nettoyer.

Fin avril, après le départ des experts le 23 avril, certaines côtes de l’île Nightingale, d’Inaccessible Island et de Middle Island n’ont pas été inspecté, ni nettoyé. Pour cause, l’isolement des îles de l’archipel rend les déplacements et la mise en place d’action de lutte trop difficiles. L’épave du navire n’a pas non plus été examinée. Il n’y a actuellement aucune confirmation sur l’état de sa cargaison. Fin mai, trois mois après l’arrivée des premiers oiseaux mazoutés, 3718 manchots gorfous ont été traités. 381 d’entre eux ont rejoint la mer, en toute sécurité. Ce faible taux de survie s’explique par le fait que ces animaux se trouvent, au moment de l’accident, à la fin de leur cycle de mue. Ils sont affamés, assoiffés et affaiblis.

 

Dernière modification le 13/06/2012

Voir aussi

Lettre technique du Cedre, Mer et Littoral, Année 2011, n° 33

Lettre du Cedre n°189, mars 2011, Oliva : archipel de Tristan Da Cunha

Liens externes

Naufrage de l'Oliva, L'accident

L' Oliva, Actions de lutte

Secours aux gorfous sauteurs, Réhabilitation de la faune sur Tristan da Cunha

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