Mont Louis
- Nom
- Mont Louis
- Date de l'accident
- 25/08/1984
- Lieu
- Belgique
- Zone du naufrage
- 15 km au large d'Ostende
- Zone du déversement
- Zone littorale
- Cause de l'accident
- Collision
- Produit transporté
- Hexafluorure d'uranium
- Quantité transportée
- 450 tonnes
- Nature polluant
- hydrocarbures de soute + hexafluorure d'uranium
- Quantité déversée
- inconnu pour l'hydrocarbures de soute, 0 pour l'hexafluorure d'uranium
- Type de navire / structure
- Roulier
- Date de construction
- 1972
- Lieu de construction
- finlande
- Longueur
- 135,01 m
- Largeur
- 19,41 m
- Tirant d'eau
- 9,9 m
- Pavillon
- Français
- Propriétaire
- Compagnie général maritime (cgm)
- P&I Club
- London
L'accident
Le 25 août 1984, le Mont Louis, transportant 30 fûts d'hexafluorure d'uranium, remonte au nord par le couloir maritime de la manche à destination de Riga en Lettonie. Ce jour là, une brume s'installe sur les flots diminuant fortement la visibilité. Une collision se produit alors au large d'Ostende (Belgique) entre le Mont Louis et le ferry allemand Olau Britannia. Le bulbe de l'Olau Britannia s'enfonce sur une profondeur de plus de six mètres dans la coque du roulier. L'eau envahit alors les machines du navire. La brèche est large, le Mont Louis risque de chavirer si l'Olau Britannia se dégage. Et de fait, lors de la séparation des deux coques, le Mont Louis prend de la gîte, bascule sur le flanc et sombre finalement par 14 mètres de fond. Cet accident crée des inquiétudes car le roulier transporte une matière dangereuse : l'hexafluorure d'uranium. Il s'agit d'un intermédiaire dans le procédé d'enrichissement de l'uranium. Un mois après la collision les 30 fûts d'hexafluorure sont récupérés.
D'après les enquêtes et les témoignages recueillis, le navire français serait le seul responsable de la collision. Le commandant et son premier lieutenant furent accusés d'avoir coupé la route au navire allemand et d'avoir gardé leur radar branché sur 3 miles et non sur 6, ce qui leur aurait permis d'être alertés plus tôt du danger.
Lutte
Pour combattre les hydrocarbures provenant des soutes du navire qui se sont en partie déversés en mer, la force navale belge déverse 28 000 litres de dispersants.
Impacts
Après cette collision, aucune augmentation du niveau de radioactivité n'a été constatée dans cette zone. En fait, l'hexafluorure d'uranium est un produit chimique cristallin, non toxique dans l'état où il se trouvait dans les fûts. Ce n'est que lorsqu'il est exposé à de l'humidité qu'il dégage un nuage toxique d'acide qui peut s'avérer mortel dans un rayon de 150 m.
Sources :
- HOOKE, Norman, 1997, Maritime Casualties 1963-1996, second edition, LLP Limited, Londres
- T.G. Jacques and F. Delbeke, 2008, Accidental marine pollution in Belgium: The emergence of repose strategies
- Cedre, 1984, Rapport annuel
- Yves van der Mensbrugghe Yves, L'affaire du Mont-Louis - Une cargaison dangereuse, une épave gênante. In: Annuaire français de droit international, Volume 30, 1984. pp. 853-863.
Liens externes
Rapport de l'accident base de données du Rempec