Mont Blanc
- Nom
- Mont Blanc
- Date de l'accident
- 06/11/1917
- Lieu
- Canada
- Zone du naufrage
- Port de Halifax (Canada)
- Zone du déversement
- Zone portuaire
- Cause de l'accident
- Collision
- Produit transporté
- Explosifs (tnt, fulmicoton, acide picrique)
- Quantité transportée
- 2300 t. acide picrique, 200 t. tnt, 35 t.benzol, 10 t. coton poudre
- Nature polluant
- Explosifs
- Type de navire / structure
- Cargo
- Longueur
- 98 m
- Largeur
- 13,7 m
- Tirant d'eau
- 4,7 m
- Pavillon
- Français
- Propriétaire
- Compagnie Générale Transatlantique
L'accident
Le 6 décembre 1917, dans le port de Halifax (Nouvelle Écosse – Canada), le cargo français Mont Blanc et le navire norvégien Imo entrent en collision. Le Mont Blanc prend feu et explose, tuant 2000 personnes, en blessant des milliers d’autres sur des kilomètres alentour. L’équipage du bateau français, ayant pu quitter le navire à temps, ne déplore qu’un mort ; on dénombre 6 morts sur l’Imo. L’explosion engendre un tsunami de 2 mètres de hauteur et une onde de choc très puissante, détruisant arbres, édifices et projetant des fragments de bateau sur des kilomètres.
Le Mont Blanc transporte alors de grandes quantités de munitions à destination de l’Europe où la première guerre mondiale fait rage : environ 2500 tonnes d’explosifs dont du TNT, du fulmicoton et de l’acide picrique.
Pollution
Un peu moins d’un siècle après la catastrophe on trouve toujours au fond du port de Halifax de la cordite (explosif très peu soluble dans l’eau) et des munitions non-explosées polluant le milieu marin du fait de la présence d’oxydes de cuivre utilisés pour colorer les douilles en bleu. Les munitions contiennent par ailleurs du mercure sous forme de fulminate de mercure et du plomb qui représentent un réel risque de pollution des eaux.
Conséquences de l'accident
La Cour suprême du Canada juge en mai 1919 que les navires français et norvégiens sont tous les deux coupables au même degré, jugement confirmé par le Conseil Privé de Londres. Le gouvernement du Canada crée une Commission de Secours le 22 janvier 1918 chargée des pensions allouées aux victimes et de la compensation des dégâts matériels, commission qui n’est abolie qu’en juin 1976.
C’est la plus grande explosion créée par l’activité humaine jusqu’au premier essai atomique en 1945 et elle figure toujours parmi les plus grandes explosions non-nucléaires artificielles.