Styrène : essais d'écotoxicité et tests organoleptiques effectués au Cedre
1er essai
Il a été démontré que des crabes exposés à des concentrations en styrène de l'ordre de 4 ppm pendant une période de 200 heures présentaient des teneurs en polluant (chair et branchies) allant de 5 à 15 ppm (cf. Figures 1et 2).
En complément à ces analyses, des tests olfactifs ont été réalisés au sein du laboratoire d'olfactométrie de l'Institut de Protection et de Sûreté Nucléaire (IPSN).
L'exposition des crabes au styrène a été efficace puisque la concentration dans la chair peut atteindre 24 600 µg/kg. Les résultats olfactifs provenant de l'étude de l'IPSN indiquent que l'odeur de styrène est facilement détectable dans les conditions de cette expérimentation. Les crabes témoins ont été parfaitement identifiés comme non contaminés, tout comme les crabes exposés au styrène, considérés comme contaminés.
Ainsi à partir d'une contamination de 5 000 µg/kg (5 ppm), il est possible de détecter avec certitude la présence de styrène par l'odorat.
2ème essai
La période de contamination est de 8 jours avec un prélèvement d'animaux à différents temps, pour analyses et transfert vers les bacs de décontamination. La décontamination est également étudiée sur une durée maximale de 8 jours.
D'après les résultats du laboratoire de Rouen, les crabes exposés présentent des contaminations allant de 10 100 à 22 100 µg/kg pour la chair et de 3 200 à 33 000 µg/kg pour les branchies. Les crabes témoins ne sont pas contaminés, avec moins de 1 µg/kg. Après une décontamination de 144 heures faisant suite à des expositions de 48h et 148h, il est encore possible de détecter du styrène, respectivement 20 et 121 µg/kg pour la chair.