Observations et mesures
Comités d'experts
Début novembre, les comités d'experts mobilisés par le Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement (MATE) et, à Rennes, par le Préfet délégué à la zone de défense Ouest, ont précisé les caractéristiques du risque présenté par le styrène et les mesures à prendre pour assurer la protection des intervenants et, le cas échéant, des populations littorales (en cas d'inhalation de vapeurs de styrène ou de consommation de produits de la mer ayant absorbé du styrène).
À l'initiative du comité national d'experts mis en place par le Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement, plusieurs expériences ont été engagées dans les installations du Cedre pour étudier le comportement du styrène à la surface de l'eau, les risques de polymérisation dans le navire et la contamination, en cas de fuite, de produits halieutiques (crabes, moules et huîtres) avec analyses par le laboratoire municipal de Rouen et tests olfactifs par l'IPSN (Institut de Protection et de Sûreté Nucléaire).
Observations et mesures
En mer, outre les actions de police de la navigation et de protection des navigateurs, la Marine nationale a coordonné, en coopération étroite avec les autorités et les moyens britanniques, des opérations de détection et de mesure des polluants. Une surveillance régulière des abords de l'épave a été assurée à l'aide de ses moyens aéronautiques (avions et hélicoptères), de ceux des douanes et des garde-côtes anglais, afin de détecter d'éventuelles traces de polluants en surface.
Avec ces moyens et ceux des Affaires maritimes, des prélèvements d'air et d'eau ont été régulièrement effectués au profit du comité d'experts de la zone de défense Ouest. La plupart des prélèvements ont été analysés par le LASEM (Laboratoire d'Analyse, de Surveillance et d'Expertise de la Marine) de Cherbourg. À terre et à Aurigny, durant les premières semaines, les marins-pompiers de Marseille et une Unité d'Instruction et d'Intervention de la Sécurité Civile (UIISC) ont été placés sous l'autorité du Préfet de la Manche pour réaliser un réseau de détection des vapeurs de styrène dans l'atmosphère, dont les mesures se sont toujours révélées négatives.
De son côté, l'IFREMER a également mis en place un réseau de surveillance de la qualité du milieu marin pour analyser l'eau et la matière vivante.