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Herald of Free Enterprise

Nom
Herald of Free Enterprise
Date de l'accident
06/03/1987
Lieu
Belgique
Zone du naufrage
Port de Zeebrugge
Zone du déversement
Zone littorale
Cause de l'accident
Chargement / déchargement
Quantité transportée
46,6 tonnes de substances dangereuses dont 19,9 tonnes de sulfate de plomb tribasique + 5,5 tonnes de diisocyanate de toluène + 7,8 tonnes de déchets de peintures + 5 tonnes d'hydroquinone + 5 tonnes de teinture pour cuir + 400 kg de solutions diluées de cyanure + 260 kg de gaz liquéfiés et pressurisés
Nature polluant
Plus de 100 substances dangereuses différentes dont du sulfate de plomb tribasique, du diisocyanate de toluène, des déchets de peintures, de l'hydroquinone, de la teinture pour cuir, des solutions diluées de cyanure, 13 types de gaz liquéfiés et pressurisés (comme du trifluorure de chlore, du bromure d'hydrogène...)
Date de construction
1980
Lieu de construction
Schichau Unterweser, Bremerhaven, Allemagne
Longueur
131,91 m
Largeur
22,19 m
Tirant d'eau
5,72 m
Pavillon
Britannique
Propriétaire
Compañía Naviera S.A., Athènes, Grèce
Opérateur
Townsend Thoresen, Grande-Bretagne

Le 6 mars 1987, le car ferry britannique Herald of Free Enterprise quitte le port de Zeebrugge (Belgique) alors que ses portes d’embarquement sont encore ouvertes suite à la négligence d’un officier. L’eau rentre ainsi à un débit d’environ 200 tonnes par minute. Déstabilisé par le volume d’eau et par le glissement des véhicules sur son flanc gauche, le navire se retourne en 90 secondes et coule par 10 m de fond à la sortie du port.

Des opérations de sauvetage sont mises en œuvre afin de secourir l’équipage et les passagers du navire. L’autre priorité consiste à récupérer la cargaison constituée de 46,6 tonnes de diverses substances chimiques dangereuses.

Au cours de ce naufrage, près de 200 personnes meurent noyées tandis que plusieurs conteneurs, fûts et flacons de produits chimiques sont perdus en mer. Il est difficile d’évaluer l’impact potentiel de ces substances sur l’environnement car très peu de données sont disponibles concernant leur toxicité vis-à-vis des organismes marins. De plus, il faut prendre en compte le fait que beaucoup de produits chimiques rejetés en mer peuvent se dégrader ou réagir pour former des substances pouvant être toxiques.

En premier lieu, un scénario simplifié est utilisé afin de déterminer les zones où les concentrations en polluants peuvent devenir létales pour les espèces marines. Puis, un suivi environnemental est réalisé afin d’assurer la sécurité des équipes de secours tout en évaluant l’extension et l’impact d’une éventuelle pollution.

La remise à flot du ferry prend 52 jours et représente une prouesse technique. Les dommages environnementaux occasionnés restent relativement faibles au regard de la quantité de produits chimiques déversée (plus de la moitié de la cargaison du navire).

Sources :

- Ministère de la Santé publique et de l’Environnement, 1987, Herald of Free Enterprise incident, 6 March 1987, Sixteenth meeting of the working group on operational, technical and scientific questions concerning counter pollution activities
- JACQUES T. G., 1990, The Herald of Free Enterprise accident: the environmental perspective, Oil & Chemical Pollution, 6, 55-68
- ROUX-DUFORT C., 1999, Le naufrage du car-ferry « Herald of Free Enterprise” – Une crise à double visage, Annales des mines, 90-100

Dernière modification le 30/11/2009

Liens externes

Rapport de l'accident base de données du Rempec

Diisocyanate de toluène, Fiche Internationale de Sécurité Chimique

Hydroquinone, Fiche Internationale de Sécurité Chimique

Rapport en anglais du MAIB (Maritime Accident Investigation Branch)

Base de données CIIMAR : informations sur le comportement des substances impliquées, en anglais

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