Gulfstream
- Nom
- Gulfstream
- Date de l'accident
- 07/02/2024
- Lieu
- Trinité-et-Tobago
- Zone du naufrage
- Au large du sud-ouest de l’île de Tobago (Mer des Caraïbes)
- Zone du déversement
- Pleine mer
- Cause de l'accident
- Echouement
- Produit transporté
- Fioul lourd
- Quantité transportée
- environ 35 000 barils
- Nature polluant
- Fioul lourd, Bunker C
- Quantité déversée
- Inconnue
- Type de navire / structure
- Barge (Barge double coque non motorisée)
- Date de construction
- 1976
- Longueur
- 136 m
- Largeur
- 17 m
- Tirant d'eau
- 7,86 m
- Pavillon
- Non identifié
- Propriétaire
- Melaj Offshore Corporation
Le 7 février, un navire au pavillon non identifié fait naufrage au sud-ouest au large de Tobago. L’épave est retournée et immobilisée à une profondeur d’environ 10 m sur le récif corallien.
Le 8 février, un communiqué de l’Agence de gestion des catastrophes de Tobago (TEMA) assure que l’embarcation, d’environ 100 mètres de long, n’a émis aucun signal de détresse le jour du naufrage. Et aucun membre d’équipage n’est retrouvé à bord du navire, supposé contenir du sable et du bois, alors que des hydrocarbures se répandent en mer des Caraïbes.
Le 11 février, face à l’étendue de la pollution, le premier ministre de Trinité-et-Tobago déclare l’état d’urgence nationale.
Depuis le 9 février, les gardes-côtes de Trinité-et-Tobago ont déployé des barrages flottants pour confiner la nappe d’hydrocarbures mais aussi protéger le littoral (à proximité de Sandy Point Beach, du lagon de Petit Trou (Lambeau), du parc d’affaires éco-industriel de Cove et du port de Scarborough). Environ 1 000 bénévoles se sont joints aux agences gouvernementales pour participer aux opérations de nettoyage du littoral pollué. Avec une problématique de sargasses polluées qui complique le ramassage manuel.
Le 26 février, des hydrocarbures sont retrouvés à 830 kilomètres du lieu de l’accident sur certaines parties du littoral est de l’île de Bonaire (notamment à Sorobon, Lac et Lagun). D’après un communiqué du gouvernement local, cette pollution constitue une « menace sérieuse » pour les écosystèmes locaux, en particulier pour les mangroves, poissons et coraux. Des militaires seront déployés sur le littoral pour participer aux opérations de nettoyage.
Le 28 février, au moins 1,6 million de litres de pétrole mélangé à de l’eau ont été récupérés aux abords de l’épave. Après enquête, celle-ci a finalement été identifiée par des plongeurs grâce l’inscription présente sur la coque sous le nom de Gulfstream, barge double coque non motorisée de 48 ans et supposée remorquée par le Solo Creed (pavillon tanzanien). Son voyage a également pu être retracé. Le convoi chargé d’environ 35 000 barils de fioul lourd (bunker C) serait parti du Panama en direction de Guyana Power and Light (Guyana) le 30 décembre 2023. D’après les images satellitaires une nappe d’hydrocarbures a été repérée dans le sillage du Gulfstream dès le 3 février, immédiatement après avoir quitté la baie de Pozuelos au Venezuela. Le Gulfstream aurait finalement été abandonné à son sort par le remorqueur Solo Creed dans la matinée du 6 février.
La fuite d’hydrocarbures s’est arrêtée le 7 mars, les compartiments fuyards étant sous l’eau ce qui empêche les hydrocarbures de sortir de l’épave.
Deux entreprises spécialisées sont contractées par le gouvernement de Trinité et Tobago pour le nettoyage et la remise en état des sites pollués mais aussi pour le relevage et le démantèlement de l’épave.
Le 4 mars, les possibilités d’indemnisation sont évaluées par le gouvernement de Trinité et Tobago. Une aide financière est débloquée par la CAF -banco de desarrollo de América Latina afin d’aider à l’atténuation des effets de la pollution. Le statut particulier de l’épave (barge dépourvue de son élément moteur pousseur/tracteur) ne permet pas à l’heure actuelle de déterminer si la Convention de 1992 sur la responsabilité civile et la Convention de 1992 portant création du Fonds de 1992 des FIPOL s’appliqueront à ce sinistre.