L'assistance internationale
Le 25 juillet 2006, le ministère de l'Environnement libanais demande assistance à travers le centre régional méditerranéen d'assistance REMPEC aux parties contractantes de la Convention de Barcelone et aux autres partenaires du Plan d'Action Méditerranéen. Le 27 juillet, le ministère adresse également une demande d'assistance en experts et en matériel à la Commission européenne qui la transmet aux Etats membres. Le 5 août, la pollution s'étant étendue à son littoral, la Syrie demande à son tour une assistance au REMPEC.
A la demande du REMPEC, le Cedre fournit immédiatement des informations sur les différentes techniques envisageables pour lutter contre la pollution du littoral et assure le secrétariat d'un groupe international d'experts chargé d'élaborer un plan de lutte. La 2ème semaine d'août, des spécialistes antipollution européens se rendent sur place pour évaluer la situation sur place au Liban (Commission européenne) et en Syrie (REMPEC).
Le REMPEC sollicite également le centre océanographique de Chypre pour des prévisions de comportement et de dérive du polluant. Comme le modèle MOTHY, activé par Météo France à la demande du Cedre, ces prévisions indiquent une tendance de la pollution à dériver vers le nord en se déposant progressivement sur le littoral.
Plusieurs images satellites, traitées par le centre océanographique de Chypre, et par le Joint Research Centre de la Commission européenne confirment cette remontée de la pollution vers le nord. Mais ces images semblent indiquer une présence plus importante de polluant devant les côtes que les modèles.
Le travail de cet ensemble d'experts sert de base à la mise en forme d'un plan d'action d'assistance international qui est validé le 17 août au Pirée (Grèce) dans une réunion de coordination entre les organismes donateurs et les représentants des pays de la région. Ce plan d'action comporte 3 phases :
- une phase de court terme rassemblant de manière coordonnée les dons en moyens et en personnel des spécialistes de l'urgence, pour faire face avec les disponibilités
- une phase de moyen terme, le plan de nettoyage organisé, rassemblant les apports en nature et des apports financiers dans un programme structuré de nettoyage du littoral
- une phase de long terme, intégrant une étude d'impact détaillée et des mesures de renforcement de la capacité nationale et régionale de réponse à une pollution majeure.