Brigitta Montanari
- Nom
- Brigitta Montanari
- Date de l'accident
- 16/11/1984
- Lieu
- Croatie
- Zone du naufrage
- Au large de Sibenik, Côte Adriatique
- Zone du déversement
- Pleine mer
- Cause de l'accident
- Avarie
- Quantité transportée
- 1 300 tonnes
- Nature polluant
- Chlorure de vinyle monomère
- Quantité déversée
- 1 300 tonnes
- Type de navire / structure
- Chimiquier
- Date de construction
- 1975
- Longueur
- 68,41 m
- Largeur
- 11,84 m
- Pavillon
- Maltais
Le chimiquier italien Brigitta Montanari transportant plus de 1 300 tonnes de chlorure de vinyle monomère (VCM) sombre en mer Adriatique, le 16 novembre 1984, à une profondeur de 82 m près de la ville de Sibenik (Yougoslavie).
L'option choisie pour traiter l'épave est de la renflouer puis de pomper le produit. Ce choix est fait en tenant compte des considérations écologiques, mais aussi de la faisabilité technique, de la sécurité et de la viabilité économique.
Les opérations de sauvetage débutent en août 1987 en prenant comme hypothèse que les cuves de chlorure de vinyle ne sont pas endommagées. Cependant, une fuite de chlorure de vinyle estimée à 1 kg/jour est détectée au début des opérations. Il est supposé qu'elle est située entre le flanc gauche de l'épave et le pont (l'épave étant couchée sur le flanc droit).
Dans cette situation, le traitement de l’épave débute par le positionnement de celle-ci sur la quille. Cette opération est habituellement la première étape des procédures de relevage, mais elle aurait pu être dangereuse à cause d’un risque de relargage soudain de chlorure de vinyle en grande quantité. Afin de libérer ce produit, un trou de 5 mm est foré dans le pont. A cet instant, une importante fuite de VCM se déclare (estimée à 3 tonnes/jour). Une concentration de chlorure de vinyle supérieure à 5 µg/L est observée dans la colonne d'eau à 300 m de l'épave.
Après plusieurs jours de fuite, des plongeurs connectent des conduites en PVC aux trous précédemment forés. Ainsi, le chlorure de vinyle est conduit à la surface de l'eau où il est dispersé dans l'atmosphère ou brûlé.
Les opérations de sauvetage sont stoppées pendant l'hiver 1987 puis reprises au printemps 1988. L'épave est alors remontée à une profondeur de 55 m pour être remorquée sous l'eau jusqu'à une petite baie abritée près de l'île de Kaprije où elle est échouée. Elle est ensuite remontée à une profondeur de 30 m en s'assurant que la pression hydrostatique est plus forte à l'extérieur des citernes. Cette mesure de précaution est prise pour éviter la libération de chlorure de vinyle des citernes certainement corrodées. C'est à cette profondeur que 700 tonnes de chlorure de vinyle sont pompées et transférées dans un autre bateau.
Un monitoring biologique débute en 1987 sur des communautés benthiques comprenant des examens histopathologiques et des tests biochimiques. Des organismes sont prélevés sur l'épave, aux alentours de celle-ci ainsi que sur un site de référence, non pollué. Les résultats montrent que la fuite de chlorure de vinyle n'a pas impliqué de phénomènes de toxicité aiguë sur les organismes étudiés. L'épave était recouverte d'organismes marins en dépit du fait que la concentration en chlorure de vinyle immédiatement autour de l'épave était souvent relativement forte (supérieure à 10 mg/L).
Au vu des résultats biochimiques et histopathologiques, il semble que des effets sublétaux pourraient avoir eu lieu sur des poissons benthiques sédentaires, cependant ces résultats n’ont pas été confirmés.
Source :
- The sinking and fate of the chemical tanker Brigitta Montanari, M.AHEL. Centre of Marine Research Zagreb, Rudjer Boskovic Institute, Zagreb Yougoslavia
Liens externes
Rapport de l'accident base de données du Rempec
Base de données CIIMAR : informations sur le comportement des substances impliquées, en anglais