Vous êtes dans :

Atlantic Empress/Aegean Captain

Nom
Atlantic Empress/Aegean Captain
Date de l'accident
19/07/1979
Lieu
Caraïbes
Zone du naufrage
10 miles de Tobago
Zone du déversement
Pleine mer
Cause de l'accident
Collision
Quantité transportée
276 000 tonnes
Nature polluant
Pétrole brut
Quantité déversée
276 000 tonnes
Type de navire / structure
Pétrolier
Date de construction
1974
Longueur
347 m
Largeur
52 m
Pavillon
Grec

Le 19 juillet 1979, à 7 heures du soir, deux super-pétroliers en charge, l'Atlantic Empress (276 000 tonnes de pétrole brut à bord) et l'Aegean Captain (200 000 tonnes de pétrole brut à bord) entrent en collision en mer des Caraïbes, au large de l'île de Tobago. Le feu enveloppe l'Atlantic Empress et la proue de l'Aegean Captain, tuant 26 marins.

L'équipage de l'Aegean Captain parvient à maîtriser l'incendie de son navire, qui est remorqué les jours suivants vers Trinidad puis Curaçao, perdant de petites quantités de pétrole qu'un remorqueur arrose de dispersants. A Curaçao, sa cargaison sera transférée dans d'autres navires.

L'Atlantic Empress en feu est lui aussi pris en remorque et entraîné vers le large, encadré de navires qui arrosent l'incendie et suivi d'une nappe de pétrole qui brûle en partie. Une opération lourde de lutte contre l'incendie et de traitement de la pollution par dispersants est mise en place. Mais des explosions secouent le navire les 23 et 24 juillet, contrariant les efforts de sauveteurs. Après une explosion plus violente, le 29 juillet, le feu se renforce.

Le 2 août, l'épave prend de la gîte, le déversement de pétrole s'accroît et la remorque est larguée. Ce qui reste de l'Atlantic Empress brûle furieusement au milieu d'une nappe de pétrole en feu et disparaît sous un gigantesque nuage de fumée noire. Le 3 août à l'aube, il ne reste plus qu'une nappe de pétrole à la surface de l'eau : le plus grand navire jamais coulé a disparu au terme de 15 jours d'agonie. Suivi par des remorqueurs de surveillance, le pétrole encore visible en surface aura totalement disparu le 9 août, sans avoir touché la terre.

 

La perte totale de 280 000 tonnes de pétrole résultant de cet abordage, constitue le record mondial pour un accident de navire pétrolier. Nul ne saura jamais ce qui a brûlé et ce qui s'est dispersé en mer. Il n'y a pas eu de pollution notable du littoral des îles les plus proches. Ni les pays environnants, ni la communauté internationale n'ont engagé d'étude d'impact : la sensibilité à ce genre de pollution était alors moins développée qu'aujourd'hui et tous les regards étaient tournés vers une autre catastrophe, l'éruption de la plate-forme de forage Ixtoc I dans le golfe du Mexique.

Dernière modification le 08/02/2007
Ce site utilise des services tiers qui utilisent des cookies ou des technologies similaires, pour collecter des informations à des fins statistiques ou pour proposer du contenu en rapport avec vos centres d'intérêts.