Aragon
- Nom
- Aragon
- Date de l'accident
- 29/12/1989
- Lieu
- Portugal
- Zone du naufrage
- A 33 milles de l'Ile de Madère
- Zone du déversement
- Pleine mer
- Cause de l'accident
- Avarie
- Quantité transportée
- 235 000 tonnes
- Nature polluant
- Pétrole brut mexicain
- Quantité déversée
- 25 000 tonnes
- Type de navire / structure
- Pétrolier
- Date de construction
- 1975
- Pavillon
- Espagnol
Le navire, chargé de 235 000 tonnes de brut fait route du Mexique vers l’Espagne. Par mauvais temps, le 26 décembre, il a une panne de propulsion due à des dommages divers (hélice, gouvernail), puis le 29 décembre, une rupture de la coque au niveau de la citerne n°1 provoque le déversement de 25 000 tonnes de pétrole. Après obturation provisoire des fissures par les plongeurs, il est remorqué à Ténériffe pour décharger le reste de sa cargaison.
Trois semaines après l’accident, la pollution arrive sur l’île portugaise de Porto Santo contaminant une plage très fréquentée par les touristes. Les autorités portugaises demandent l’aide de la Task Force, antipollution européenne, créée en 1987.
Cette force est composée essentiellement d’experts des services publics des pays européens qui peuvent être mobilisés à travers la commission européenne en cas de pollution accidentelle. Tous les membres de la Task Force ont une expérience face aux situations d’urgence et sont particulièrement bien qualifiés pour donner une assistance efficace. Les spécialistes de Task Force recommandent d’apporter des équipements complémentaires sur l’île car ceux dont disposent les autorités sont inefficaces face à la pollution. L’équipement est transporté vers Porto Santo depuis la France, le Danemark, l’Allemagne et le Royaume-Uni par avions.
Le nettoyage n'est finalement réalisé qu’aux abords des côtes, les mauvaises conditions météorologiques empêchant toutes interventions en mer. Pour cela un système de pompage est utilisé. Sur les plages, des bulldozers, camions de décharge et cribleuses nettoient avec une grande efficacité. On estime à environ 10 000 m³ le pétrole récupéré à Puerto Santo.
Le littoral, avec sa capacité d’auto-nettoyage par l’action des vagues, élimine la plus grosse partie du pétrole. De plus, l’utilisation de dispersants et d’eau chaude sous pression permet le nettoyage des rochers sur la côte.
L’efficacité des équipes de nettoyage permet d’éviter une catastrophe écologique. En effet, une petite quantité du pétrole touche les rivages rocheux de l’île de Madère et d’îles désertes. Ces îles sont peu peuplées mais présentent des espèces très sensibles comme le phoque moine qui est une espèce menacée, et des populations d’oiseaux de mer qui sont généralement les premières touchées.
Liens externes
Fiche accident de la NOAA (en anglais)