Annemasse
- Nom
- Annemasse
- Date de l'accident
- 18/01/2004
- Lieu
- France
- Zone du naufrage
- La Voulte-sur-Rhône, Ardèche
- Zone du déversement
- Eaux intérieures
- Cause de l'accident
- Collision
- Quantité transportée
- 2 200 m³
- Nature polluant
- Benzène
- Type de navire / structure
- Barge
Le 18 janvier 2004, un convoi fluvial, composé d’un pousseur et de deux barges, l'une transportant des conteneurs et l’autre 2 200 m3 de benzène liquide, remonte le Rhône et percute la pile d’un pont SNCF à hauteur de la Voulte-sur-Rhône. Le pousseur des deux barges coule immédiatement. Cinq marins se trouvent à bord ; l’un décède tandis que les 4 autres peuvent rejoindre la barge porte-conteneurs Bourgogne avant le naufrage.
La présence de fuites de benzène est détectée sur la barge Annemasse, qui s’échoue sur la rive gauche du fleuve, face au centre ville de la Voulte. Un périmètre de sécurité réflexe est fixé à 300 mètres. Un Poste de Commandement Mobile est activé et parallèlement une cellule de crise est mise en place à la Préfecture.
Le Préfet décide d’arrêter la distribution en gaz par la conduite en alimentant la commune par camion et de stopper la circulation ferroviaire. Il établit un plan d’action en 3 phases :
• le dégagement de la barge porte-conteneurs Bourgogne au moyen de points fixes sur la berge puis sa récupération par des pousseurs de la CFT ;
• le dépotage de la barge de benzène Annemasse vers une barge de la CFT avec inertage à l’azote ;
• le dégagement de la barge Annemasse vide et inerte.
Par précaution, lors de l'opération de dépotage de la barge Annemasse, 500 riverains du fleuve sont évacués. La barge vidée de son benzène est ensuite tirée vers l’amont à l’aide de trois bulldozers et de deux pousseurs. La température ambiante, supérieure au point de fusion du benzène, n’a pas empêché le pompage du benzène liquide.
Les points positifs sont une météorologie stable et favorable dans la mesure et le fait que la barge Annemasse est à double coque, ainsi qu’une bonne collaboration inter-services. Cependant, l’arrivée massive et souvent incohérente d’informations entraînant la confusion dans l’esprit du décideur et l’absence de Plan de Secours Spécialisé TMD fluvial sont pénalisants. La durée de l’opération est fonction de la disponibilité et de l’acheminement sur place des moyens privés et spécialisés. Enfin, cet événement permet d’accélérer la révision du Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques en matière de risque technologique ainsi que la réalisation d’un Plan de Secours Spécialisé.
Voir aussi
Bulletin d'information du Cedre n°23 : " Les pollutions en eaux intérieures"
Guide d'intervention chimique : Benzène