L'action organisée
Après la lutte désespérée des premiers jours, l’action s’organise peu à peu. En mer, l’utilisation de produits précipitant et dispersants et des changements de direction du vent limitent l’extension des nappes au-delà de l’île de Bréhat.
Le nettoyage des plages s'effectue en deux temps : d'abord, le pompage du pétrole encore liquide, ensuite le déblaiement des déchets souillés par hydrocarbures. Au total, plus de cent mille tonnes de "mousse au chocolat" et de déchets souillés sont ramassés. Une grande partie des déchets solides est neutralisée à la chaux vive.
Les 1300 pêcheurs des quartiers maritimes de Brest, Morlaix et Paimpol sont les premiers touchés dans leurs activités par la marée noire : la pêche en mer est fermée du jour de l'accident jusqu'à la fin du mois d'avril. L'ostréiculture a également beaucoup souffert : les huîtres des abers et de la baie de Morlaix, engluées ou devenues impropres à la consommation, doivent être détruites. Les pêcheurs à pied ne peuvent que venir contempler les dégâts les jours de grande marée. Les professionnels du tourisme craignent de voir leur saison d'été entièrement perdue. L'administration des affaires maritimes met en place des aides financières aux pêcheurs et aux conchyliculteurs touchés.