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Ambès : opérations de lutte

Le 12 janvier à 10 h 30, le PC Intervention du Cedre est informé du sinistre par la capitainerie du port autonome de Bordeaux. Il est ensuite contacté par Total (actionnaire de l’exploitant SPBA) puis par la DDE de la Gironde qui annonce le déversement de 50 m3 en Garonne. Deux membres de l’Equipe Pilote d’Intervention Formation (EPIF) du Cedre sont alors mobilisés. Ils se rendent à Bordeaux et se présentent au dépôt le 13 janvier 2007. L’expertise du Cedre sur place porte principalement sur la protection du milieu aquatique (fleuves et jalles) puis sur sa dépollution. Le FOST (Fast Oil Spill Team : stock de matériel TOTAL opéré par du personnel du Bataillon des Marins Pompiers de Marseille) est également mobilisé.

 Des reconnaissances aériennes, nautiques et pédestres sont organisées quotidiennement durant les 5 premiers jours. Elles permettent d’évaluer la situation (50 m3 de pétrole dérivant et 40 km de berges souillées) et de définir les stratégies d’intervention sur la Garonne, la Dordogne et la Gironde. La priorité est d’interrompre le transfert de polluant à partir du site.

 

 

Dès le 12 janvier, d’importantes opérations de pompage sont conduites sur la route départementale, dans les fourreaux et dans les drains. Les fossés pluviaux sont bouchés à l’aide de terre. En parallèle, des dispersants sont épandus. Le trafic fluvial, un temps interrompu, est de nouveau autorisé dans la journée afin d’accélérer le brassage du pétrole dans la colonne d’eau.

 Le baliseur Gascogne équipé d’un récupérateur à seuil et d’un réservoir Aristock est mobilisé mais connaît des difficultés pour récupérer le pétrole en raison des forts courants et du fort étalement du pétrole.

 Des boudins absorbants sont posés par les lamaneurs au niveau de tous les appontements de la zone pour récupérer le pétrole dérivant. Le FOST installe également des boudins absorbants, ainsi que un barrage échouable, et plus tard un barrage de fortune, devant les points de rejets pluviaux au niveau desquels se produisent des relargages.

 

 Le bateau dépollueur de type Piranha arrive sur place, une embarcation capable de naviguer en eaux très peu profondes. Il est équipé de paniers latéraux destinés à la récupération des déchets flottants dans les ports méditerranéens. Le Piranha débute la récupération dynamique des traînées de polluant et des déchets flottants. Son efficacité sera améliorée en garnissant le fond de ses paniers par des absorbants.

 Le 19 janvier, il est finalement décidé de construire des batardeaux sur les berges de la Garonne à l’aide d’un tracto-pelle au niveau de tous les rejets pluviaux situés au droit du site. Ces ouvrages sont élaborés pour ménager une fosse d’accumulation, surveillée en permanence et pompée autant que nécessaire. Ces ouvrages sont reconstruits après chaque forte marée qui les fragilise.
 
Le 20 janvier, la société spécialisée Atlantique Haute Pression (AHP), mobilisée par l’industriel, débute le ramassage grossier sur les berges : collecte des plaques et galettes, ramassage des macrodéchets souillés et non souillés pour éviter leur contamination ultérieure.
 
Le suivi et la maintenance des absorbants (qui récupèrent le polluant rincé des berges par le fleuve) au droit du site par le Pirahna et le FOST, la collecte du flottant résiduel par le Pirahna et le ramassage grossier sur les berges par AHP se poursuivent jusqu’au 25 janvier.

 

Il n’est pas jugé utile de procéder à du nettoyage fin sur les berges de la Garonne, étant des zones difficilement accessibles, dangereuses, sensibles à une sur-fréquentation et soumises à un nettoyage naturel important par le fleuve. De plus, les reconnaissances nautiques effectuées par le Cedre les 13 et 24 janvier permettent en effet de constater un rinçage rapide de la végétation souillée : les 10 km les moins atteints sont déjà naturellement nettoyés au 24 janvier.
 
La reconnaissance du 6 mars révèle que seuls 10 km sont encore pollués et que la végétation commence à repousser sur les berges. La reconnaissance du 5 avril montre que le linéaire encore pollué s’est réduit à 3 km sur la berge droite de la Garonne. Une dernière reconnaissance le 3 juillet ne relève que la présence de trois petits amas de végétation souillée devant le dépôt.
 
 Durant l'hiver 2007-2008, les jalles font l'objet d'une surveillance permanante sans qu'une dégradation de la situation ne soit signalée. En février 2008, toutes les analyses menées sur des prélèvements d'eau révèlent l'absence d'hydrocarbures. Des échantillons de sols sont analysés en septembre 2008 et les résultats confirment l'atténuation naturelle de la pollution résiduelle annoncée par le laboratoire du Cedre. Une surveillance hebdomadaire est cependant maintenue tout l'été pour rassurer l'ensemble des parties. Une dernière visite, organisée le 18 septembre 2008, permet de lever le dispositif de surveillance permanente.

Dernière modification le 09/09/2009
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