2011

Stratégie de lutte contre les catastrophes pétrolières et risque environnemental associé : évaluation de la toxicité d'un dispersant en milieu...

 

Thèse coencadrée avec l’Université de La Rochelle. Directrice de thèse : Hélène Tomas-Guyon, maître de conférences à l'UMR6250 LIENSs à La Rochelle

Jury : Thierry Caquet, Michel Warnau, Paco Bustamante, Eric Feunteun, Véronique Loizeau, Lionel Camus, Stéphane Le Floch

 

Résumé : Lors de catastrophes pétrolières, l'utilisation de dispersant est une stratégie de lutte qui permet le transfert de la nappe de pétrole de la surface vers la colonne d'eau, sous forme de gouttelettes d'hydrocarbure. En milieu côtier, la dispersion d'une nappe de pétrole est une mesure controversée car la faible profondeur de la colonne d'eau ne permet pas une dissémination rapide des gouttelettes d'hydrocarbure et expose ainsi les écosystèmes aquatiques à de fortes concentrations de contaminant.

Afin d'évaluer la toxicité de l'application de dispersant en zones côtières, une approche expérimentale a été menée chez des juvéniles de Liza sp. en considérant trois scenarii : (i) la dispersion mécanique de la nappe simulant une dispersion naturelle due aux conditions météorologiques ; (ii) la dispersion chimique de la nappe simulant l'application de dispersant ; (iii) l'absence de dispersion de la nappe simulant son confinement avant récupération. La toxicité de chaque condition a été évaluée au travers d'une mesure de la mortalité sur un groupe d'individu, par l'estimation des performances de nage et de la capacité métabolique au niveau de l'organisme, et par une approche multimarqueur au niveau de l'organe.La comparaison entre une nappe de pétrole non dispersée et une nappe de pétrole dispersée chimiquement montre que l'application de dispersant entraine une augmentation des phénomènes de mortalité et une diminution, au niveau hépatique et branchial, des capacités de défense contre les xénobiotiques. A l'inverse, la comparaison entre une nappe de pétrole dispersée mécaniquement et chimiquement montre que, lorsque l'agitation de la mer est importante, l'application de dispersant ne semble pas potentialiser la toxicité du pétrole. Ces résultats suggèrent que (i) la récupération de la nappe de pétrole devrait être considérée comme une technique de lutte prioritaire sur l'utilisation de dispersant ; (ii) l'application de dispersant pourrait être considérée lors de conditions météorologique appropriées.

 

Référence bibliographique : http://doc.cedre.fr/index.php?lvl=notice_display&id=8547

Impact de pollutions chimiques chroniques (hydrocarbures, pesticides) sur l'état sanitaire et le système immunitaire du poisson / Morgane Danion

 

Thèse coencadrée avec l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), laboratoire de Ploufragan à Plouzané. Directrice de thèse : Claire Quentel

Jury : Jean LAROCHE, François SICHEL, Thierry CAQUET, Stéphane LE FLOCH, Tristan RENAULT, GILLES SALVAT

 

Résumé : L'écotoxicité des hydrocarbures et des pesticides, a été recherchée chez le poisson adulte à des concentrations d'exposition in vivo correspondant à celles retrouvées chroniquement in situ. Le statut sanitaire et l'état de santé ont été évalués chez le bar commun, Dicentrarchus labrax exposés à un mélange d'hydrocarbures via la fraction soluble d'un pétrole brut et chez la truite arc‑en‑ciel, Oncorhynchus mykiss contaminée à une substance active de pesticide, la pendiméthaline. Les molécules polluantes ont été quantifiées à la fois dans l'eau d'exposition et les poissons (muscles et bile), confirmant l'efficacité des systèmes expérimentaux utilisés.

L'exposition chronique à ces polluants dégrade l'état sanitaire du poisson, augmentant le risque potentiel pour la santé du consommateur. De plus, l'état de santé du poisson évalué via le suivi de plusieurs paramètres physiologiques, biochimiques et immunologiques est perturbé. En effet, une leucopénie expliquée par une lymphopénie, ainsi qu'une diminution de l'activité phagocytaire sont systématiquement observées chez les poissons exposés aux xénobiotiques, affectant l'immunité adaptative et innée. Lors d'une épreuve infectieuse au virus de la septicémie hémorragique virale, la pendiméthaline entraîne une mortalité plus précoce des individus et un nombre de poissons séropositifs supérieur. Enfin, les impacts observés à des concentrations d'exposition inférieures aux concentrations sans effet prévisible (PNEC) estimées actuellement, soulignent l'intérêt de prendre en compte l'état sanitaire et les composants du système immunitaire des organismes aquatiques dans l'établissement de seuils de qualité environnementale.

 

Référence bibliographique : http://doc.cedre.fr/index.php?lvl=notice_display&id=9281

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