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Déversements de polluants dans le monde - 2009

Mer et littoral

 

Les déversements et leur localisation dans le monde

 

 En 2009, 36 déversements ont été recensés par le Cedre dans le monde.

 

 

 

 

 
 
Répartition des déversements entre la mer, le littoral et les ports

En 2009, le Cedre a recensé 36 déversements accidentels dont la moitié s'est produite en mer, le reste sur le littoral (environ 28 %) et en eaux portuaires (environ 19 %).

 

  

 

 

 
 
Quantités déversées en mer, sur le littoral et dans les ports

La quantité totale d'hydrocarbures et de substances dangereuses déversés en 2009 dans les eaux marines s’élève à 54 700 tonnes environ. Il s’agit d’une estimation largement supérieure à celle obtenue en 2008 (<10 000 t), et plus élevée que le total annuel moyen exprimé pour la période 2004-2007 (de l’ordre de 30 000 t). C’est le fait de quelques déversements de plusieurs milliers de tonnes, notamment le naufrage du chimiquier Granba, l'éruption du puits sur le champ offshore Montara, et l’échouement du Gülser Ana. Les plus importants volumes déversés sont constatés sur le littoral, puis dans les eaux marines à raison respectivement de 75 % et 25 % du volume total. Les déversements portuaires n’ont que faiblement contribué au bilan (< 1 %).

 

Nature des produits déversés

Les produits les plus fréquemment déversés (48 % des cas) lors des évènements recensés en 2009 ont été les fiouls de grades IFO divers (intermédiaires à lourds). Les déversements de produits pétroliers blancs viennent en 2ème position (16 % des cas), à une fréquence comparable à celle des pollutions par pétroles bruts (14 % des évènements). Les huiles minérales ont été impliquées dans 9 % des cas. L’année a été marquée par une relativement faible occurrence d’évènements impliquant des produits autres que les hydrocarbures ou des huiles.

 

 
Quantités déversées par type de polluant

Si l’année a été marquée par une faible occurrence d’évènements impliquant des produits autres que les hydrocarbures, ceux-ci ont concerné des volumes importants, s’agissant en premier lieu de la dissolution dans les eaux littorales du sud de Madagascar de l’intégralité de la cargaison de phosphorite du Gülser Ana, laquelle a représenté à elle seule plus de 70 % du tonnage total des pollutions recensées en 2009. Deux autres cas ont impliqué des volumes importants de produits chimiques, notamment d’acide sulfurique à hauteur de 12 % du total suite au naufrage d’un chimiquier en mer au large du Sri Lanka.
Concernant les hydrocarbures, les pollutions par pétroles bruts ont contribué à hauteur de 10 % au bilan de l’année, avec une majorité (90 %) imputable à un déversement à partir d’un puits offshore en Mer de Timor. Les fiouls de grades IFO divers représentent environ 4 % de la quantité totale déversée en 2009.
Les autres produits impliqués (produits pétroliers blancs, huiles) ont très faiblement contribué (<< 1%) au bilan de l’année.

 

Eaux intérieures

 

Répartition des déversements par type de source

En 2009, 53 pollutions significatives des eaux ont été identifiées. Les pipelines représentent la source la plus fréquente (26 %) des pollutions, observation cohérente avec celles des années précédentes. Viennent ensuite les camions citernes et les navires, impliqués dans respectivement 19 % et 15 % des cas environ. Deux sources de déversements sont impliquées respectivement à hauteur de 11 % et 9  % dans les incidents de 2009 : les conduites internes et les stockages divers.
Les puits de production de pétrole sont à l’origine de 6 % des incidents ; la fréquence assignable aux autres sources inventoriées en 2009 est faible (2 à 4 %).

 

Quantités de déversements par type de source

En 2009, une quantité estimée à environ 22 360 tonnes d’hydrocarbures et autres substances dangereuses a été déversée en eaux intérieures (estimation a minima, en raison d’un manque de données détaillées pour quelques cas d’accidents, tel que par exemple celui de la pollution du fleuve Tigre suite à la rupture d’un oléoduc en Irak.
On retiendra la contribution majeure de pipelines (50 %) au total déversé dans l’année, les accidents les plus conséquents étant survenus en Russie, en Equateur, et en France. Les puits ont contribué à hauteur comparable (environ 47 % du volume total, dont 99 % au cours d’un unique accident, au niveau d’un puits au Nigeria.
Les autres structures identifiées ont été à l’origine d’une très faible part du volume déversé en 2009. On retiendra les conduites internes, les stockages divers, les camions citernes et enfin les navires, qui n’y ont respectivement contribué qu’à hauteur de 1 %.

 

Quantité de déversements par type de polluant

Les quantités déversées en 2009 sont très largement dominées par les hydrocarbures (environ 99 % du total). Parmi ces derniers, les mieux représentés sont les pétroles bruts (environ 96 % du total), déversés suite à 15 incidents dont les plus importants (quelques milliers de tonnes) sont 3 cas survenus sur des oléoducs et 1 sur un puits. On distingue ensuite, par ordre de contribution décroissante au volume total, les fiouls intermédiaires à lourds et les produits pétroliers blancs, dont les quantités déversées sont bien moindres (de l’ordre de 1 %). Les autres produits déversés, pétroliers (bitume, goudron de houille) ou autres (produits chimiques, organiques, ...) ont très modestement contribué au bilan 2009 (< 0,5 %). Parmi les produits chimiques impliqués, les acides sont encore les mieux représentés, bien que représentant une part infime (< 1 %) du volume total de l’année.

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