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Perte de conteneurs

Le MSC Napoli transporte 2 318 conteneurs. Deux conteneurs tombent à la mer à proximité des côtes françaises au début de l’accident et, à partir du 21 janvier, compte tenu de la gîte du navire et des mauvaises conditions météorologiques, 117 conteneurs passent par-dessus bord dont 80 s’échouent sur la côte du Devon. Aucun des 159 conteneurs renfermant les 1 684 tonnes de matières classées dangereuses selon le Code IMDG ne sera perdu : ils seront tous récupérés à bord.
Dans le courant de la journée du 21 janvier un battage médiatique est mené à propos de cet accident, avec des slogans tels que « Whisky à gogo sur les plages ». Cela attire, aux premières heures du jour le lendemain, une foule « d’éboueurs » sur la côte. Ces derniers ramassent les objets déposés sur la laisse de mer et forcent les conteneurs échoués encore clos, pour les piller de leur contenu (motos, jet skis, bouteilles de vins, produits cosmétiques…), qui, pour partie, se retrouvent très vite en vente sur Internet. Pour beaucoup, ce sont ces images qui resteront associées au MSC Napoli. Ce que la BBC évoque comme une nouvelle génération d’écumeurs des grèves sera qualifié de « scènes de crime » dans le rapport d’enquête du Devon County Council et comparé au film Mad Max par Mark Clark de la MCA.
La police se contente d’abord de distribuer des formulaires en rappelant que, conformément à la réglementation britannique qui autorise la récupération des objets échoués sur les plages, les personnes concernées sont toutefois tenues de se déclarer sous un mois, de façon à ce que le propriétaire puisse éventuellement réclamer la restitution de son bien.

Devant un tel déferlement, la police recherche des avis quant au statut légal des biens récupérés par les découvreurs d’épaves (Receiver of Wreck). Après quelques incompréhensions initiales, la situation est clarifiée et les forces de l’ordre prennent alors les mesures qui s’imposent en fermant la plage le 24 janvier. Dès le lendemain, le représentant de l’armateur passe un contrat avec une société de services pour sécuriser la plage et évaluer les dommages occasionnés.

Dernière modification le 28/04/2010
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