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Luno

Nom
Luno
Date de l'accident
05/02/2014
Lieu
France
Zone du naufrage
Anglet (Pyrénées-Atlantiques, France)
Zone du déversement
Zone littorale
Cause de l'accident
Avarie
Quantité transportée
120 tonnes de carburant
Nature polluant
gazole marin
Type de navire / structure
Cargo
Date de construction
1994
Longueur
100 m
Largeur
12,4 m
Pavillon
Espagnol

Victime d’une panne électrique totale, le cargo espagnol Luno s’échoue le matin du 5 février 2014 sur la digue des Cavaliers (commune d’Anglet dans les Pyrénées-Atlantiques) alors qu’il faisait route vers le port de Bayonne. Balayé par les vents de 110 km/h de la tempête Petra et des vagues de 6 à 7 m, le navire se brise en deux. Le Luno naviguait à vide et venait de Bilbao pour charger des billes d’acier. Dès l’après-midi de ce même jour, les 11 membres de l’équipage et le pilote sont hélitreuillés, sains et saufs,  par hélicoptère.
 Une fuite de diesel marin, à partir des soutes fracturées est constatée et le premier niveau du plan POLMAR Terre activé. La Préfecture des Pyrénées-Atlantiques sollicite la présence sur place d'un expert du Cedre qui arrive le 6, afin d’effectuer des reconnaissances sur les plages des Cavaliers et de La Barre, et de fournir des conseils techniques pour d'éventuelles opérations de nettoyage  du littoral, qui s’avèrent inopportunes, du fait de la rapide dégradation naturelle du produit déversé dans les conditions ambiantes.
 Dans la nuit, les conditions météorologiques ne s’améliorant pas, la partie arrière du Luno se disloque en deux morceaux, qui sombrent contre la digue des Cavaliers. Le carburant contenu dans les soutes arrières est ainsi libéré dans le milieu marin.

 

 

La lutte

La société néerlandaise Smit Salvage (société spécialisée dans le sauvetage des navires en difficulté) mandatée par l’assureur du Luno, commence le pompage du carburant de la partie avant. Après une première tentative qui échoue le 7, une deuxième est mise en œuvre et les équipes décident de percer la cuve pour récupérer le carburant. L’opération effectuée le 8 au matin, se termine le jour même et environ 60 tonnes sont récupérées et stockées dans des camions-citernes. Une vingtaine de tonnes situées dans la partie arrière du cargo se sont dispersées en mer. Peu persistant, le diesel marin, brassé par la forte houle se disperse naturellement et se dilue dans la mer, sans impact sur l’environnement.

 

 

Le démantèlement

Le 10 au matin, le démantèlement du cargo est décidé par le sous-préfet de Bayonne, l’assureur et le maire d’Anglet. L’appel d’offres international est lancé aussitôt, il porte sur le traitement de la partie avant qui se trouve, depuis le naufrage sur la plage des Cavaliers, et la partie arrière qui est sous l’eau, à une dizaine de mètres du rivage.

Le 17 mars, les opérations de démantèlement du Luno débutent, prises en charge par les sociétés néerlandaises Svitzer (traitement de l’épave) et Koole (traitement des déchets). Elles doivent durer plusieurs semaines. En plus des parties visibles échouées sur le littoral, une vingtaine de morceaux éparpillés en mer et repérés par un sonar sous-marin sont récupérés. Les morceaux, découpés à la lance thermique, sur la plage, sont chargés par grue, dans des conteneurs et évacués dans les 24h vers un centre de traitement adapté.

Par ailleurs, plusieurs enquêtes sont ouvertes pour déterminer les causes de l’accident, dont une par le BEA mer et une autre par la gendarmerie maritime.

Dernière modification le 07/07/2014

Voir aussi

Lettre technique, mer et littoral, année 2014, n° 39

Lettre du Cedre, n° 221, février 2014

Liens externes

Rapport d'enquête du CIAIM (Comisión de Investigación de Accidentes e Incidentes Marítimos), équivalent espagnol du BEAmer français (en anglais)

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