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Lutte en mer

La principale ligne stratégique des américains dans cette pollution consiste à éviter que le pétrole n'atteigne les côtes, notamment les zones sensibles de la Louisiane.
 
 Pour ce faire, outre la récupération du pétrole en mer, deux autres techniques sont utilisées : la très classique dispersion et le brûlage, méthode beaucoup moins fréquemment mise en œuvre, surtout à cette échelle.

Récupération

Le déploiement d'une gigantesque armada fait partie des fréquents superlatifs utilisés pour cette pollution. Durant la première quinzaine de juin, plus de 6 000 navires, barges et récupérateurs sont mobilisés dont une barge faite pour la mise en œuvre de plus de 750 récupérateurs de tous types.
 
Une flottille importante de navires de pêche est mobilisée. Ce recours aux pêcheurs, engagés par BP, compense en partie leur perte d'activité. Ils interviennent en soutien aux opérations de confinement et d'écrémage ainsi que pour chaluter des barrages absorbants.

 

 

Début juillet 2010, A Whale, un super tanker de 335 m de long modifié au frais d'un armateur taïwanais, effectue des essais de récupération en mer. Il permet de pomper un mélange de pétrole et d’eau, puis de séparer l’eau des hydrocarbures, ces derniers étant transférés sur un autre navire et l’eau rejetée à la mer. Après une phase de tests non concluants, BP ne retient pas ce navire pour compléter son dispositif de lutte en mer.

 

Fin juillet, les américains annoncent avoir récupérés 131 000 m3 d'émulsion eau / hydrocarbure sans que l'on sache la proportion exacte du mélange.

 

Dispersion

Jamais une telle quantité de dispersant n'a été utilisée. Il faut préciser que, dans l'histoire moderne des pollutions, des conditions aussi favorables n'ont jamais été rencontrées : à savoir, un rejet continu de brut et une grande profondeur des eaux favorisant une dissémination importante du pétrole dispersé.

 
Le traitement s'effectue ici principalement par avion et à proximité des remontées de pétrole en surface. Au 15 juillet 2010, le volume de dispersant épandu en surface par les avions dépasse les 4 000 m3.  
 
Pour profiter au mieux de cette importante colonne d'eau (1 500 m) et disperser le pétrole lors de sa remontée vers la surface, les américains innovent en injectant plus de 3 000 m3 de dispersant au niveau de la tête de puits. En parallèle, un important dispositif de mesure des hydrocarbures dans la masse d'eau est mis en place pour évaluer les effets de cette technique dans le milieu.

Au total, 16 % du pétrole déversé ont été dispersés chimiquement. 

 

 

Brûlage

Le 28 avril 2010, des essais de brûlage in-situ avec confinement par des barrages anti-feu sont réalisés. Du fait des forts vents présents sur la zone, la tentative ne pourra pas reprendre les jours suivants.
 
Les 5 et 6 mai ainsi que les 17, 18 et 19 mai, des conditions météorologiques favorables permettent la reprise d'opérations de brûlage de fragments de nappe.

 

 

Au brûlage statique et ponctuel utilisé au début des opérations fait suite la technique du brûlage dynamique qui consiste à concentrer progressivement le pétrole pour continuer à alimenter le feu à l'aide d'un barrage anti-feu remorqué par deux navire "en bœuf". L'opération est réalisée par des pêcheurs formés mais la technique reste dangereuse.
 
 Fin juillet, 411 opérations de brûlage contrôlé ont permis de disperser dans l'atmosphère plus de 42 000 m3 d'hydrocarbure. Les observations montrent que les résidus de combustions coulent rapidement.

Dernière modification le 02/11/2010
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