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Impacts

Interdiction de pêche

Depuis le 2 mai 2010, la pêche est interdite dans les eaux fédérales impactées par la pollution. BP contracte alors avec les pêcheurs pour qu'ils participent à la lutte antipollution. Le 7 mai, la zone interdite représente moins de 4,5 % des eaux américaines situées dans le golfe du Mexique. Fin mai, elle équivaut à 20 % et fin juin, elle représente environ 36 % des eaux fédérales du golfe du Mexique.
 
Le 22 juillet 2010, une partie de la zone de pêche interdite est ré-ouverte, soit un tiers de la zone d’interdiction. Cette réouverture concerne le plateau de Floride, au sud-est du site de la plateforme, selon un protocole validé par la NOAA, l'US Food and Drug Administration (FDA) et les États du golfe. Trois critères principaux sont considérés :

  • aucune trace d’hydrocarbure ne devra être observée dans la zone depuis 30 jours ;
  • les échantillons prélevés de chairs de poissons et autres ressources pêchées ne révéleront ni goût, ni odeur de pétrole ;
  • les analyses réalisées sur ces chairs indiqueront un niveau de substances chimiques inférieur au niveau critique.

La zone fermée à la pêche représente désormais 24 % des eaux fédérales.

Le 10 août, une zone de 13 323 km² est ré-ouverte mais seulement pour la pêche des poissons, 22 % des eaux fédérales du golfe restent encore fermées à la pêche.
La zone de pêche fermée se réduit peu à peu pour atteindre une surface de 2 700 km² le 2 février 2011, soit 0,4 % des eaux fédérales du golfe du Mexique. Cependant, le 24 novembre, la NOAA interdit la pêche à la crevette rouge royale dans une zone de 10 900 km² après qu'un pêcheur ait remonté des boulettes dans ces filets. Cette interdiction a été levée le 2 février 2011. 

 

Recensement de la vie marine dans les eaux du golfe du Mexique

Les résultats d’une étude internationale (Census of Marine Life), menée sur 10 ans, sur la distribution des espèces et de leur diversité dans les océans du monde, et notamment dans les eaux américaines (An Overview of Marine Biodiversity in United States Waters) ont été publiés le 2 août 2010. 15 419 espèces (végétaux, animaux et microbes) ont ainsi été recensées dans le golfe du Mexique avant la marée noire, ce qui permettra de mieux juger l’impact de la catastrophe.

 

Création d’un fonds de recherche anti-pollution

Le 21 juillet 2010, quatre producteurs de pétrole (ExxonMobil, Chevron, ConocoPhillips, Shell) créent une compagnie, doté d'un fonds d'un milliard de dollars, la Marine Well Containment Company (MWCC) pour mettre au point un dispositif standard qui permettrait d’intervenir sur un puits à 3 000 m de profondeur pour absorber une importante fuite de pétrole ou de gaz dans le golfe du Mexique. Ce dispositif serait opérationnel sous 24 h et pourrait fonctionner quelles que soient les conditions météorologiques. Le 20 septembre, BP annonce son intention de se joindre à la MWCC afin de faire profiter les membres de son expérience acquise lors de l'accident. BP a également l'intention de mettre, les équipements utilisés lors de la lutte, à la disposition de toutes les compagnies opérant dans le golfe du Mexique.

  

 

Impacts biologiques

En juin 2010, l'agence fédérale the US Fish and Wildlife Service (FWS), chargée de la gestion des ressources végétales et animales sauvages, compte 600 personnes sur place pour coordonner les opérations de recherche, de collecte et de nettoyage des oiseaux, mammifères marins et reptiles (dont les tortues marines).
 
Le FWS a par ailleurs annoncé, le 28 juin, le lancement d’un plan de sauvetage des tortues de grande ampleur. Il vise à collecter sur les plages d’Alabama et du nord ouest de la Floride des dizaines de milliers d’œufs de tortues en voie de disparition (tortues : caouanne, de Kemp, luth et verte) pour les transporter individuellement dans des boîtes de polystyrène par avion sur un rivage propre situé sur la côte centre est de la Floride. À l’éclosion, les bébés tortues seront amenés à la main jusqu’à l’océan.
Malgré la forte incertitude sur les résultats d’un tel plan, le FWS considère que l'inaction entraînerait vraisemblablement la perte de la totalité des nouveau-nés de tout le nord du golfe du Mexique. Fin août 2010, cette opération est considérée comme un succès puisque 15 000 tortues ont pu rejoindre la mer.
 
L'UAC (Unified Area Command) situé en Louisiane centralise les données sur la ramassage des spécimens échoués. Entre le début de la marée noire et fin janvier 2011, l'impact sur la faune est le suivant :

Morts

Non impactés par du pétrole visible

Oiseaux

6 124

54 %

Tortues marines

608

52 %

Mammifères marins

100

96 %

 

Impacts sur la santé

Un soin important est porté à la santé du personnel qui œuvre à la lutte en mer et à terre.
Les personnes sont en effet invitées à déclarer les symptômes et maladies auprès des services sanitaires de BP. Les données sont ensuite transmises à l´OSHA (Occupational Safety and Health Administration) et au NIOSH (National Institute for Occupational Safety and Health), ce dernier faisant parti du ministère de la santé (HHS, US Department of Health and Human Services) et ayant pour mission de conduire des recherches et de formuler des recommandations quant à la prévention des maladies liées au travail. Des rapports concernant les pathologies les plus fréquentes selon la localisation géographique des individus sont régulièrement produits et mis à jour. Le phénomène des coups de chaleur est également suivi en raison de la forte chaleur et de l´important taux d´humidité présents dans le golfe du Mexique, sensation de chaleur exacerbée par les équipements de protection portés par les personnes chargées de la lutte.

 

Compensation du dommage environnemental : the Natural Resource Damage Assessment (NRDA)

Après une pollution par hydrocarbures comme celle du golfe du Mexique, une procédure institutionnelle, dite NRDA, est mise en œuvre par la NOAA, pour compenser et restaurer le dommage environnemental. Les parties responsables de la pollution sont associées à cette procédure et c’est à elles de supporter les coûts de la restauration et de mise en œuvre du processus NRDA.
 
Dans le cas de Deepwater Horizon, la première étape de la procédure NRDA (étape de pré-évaluation) a été mise en œuvre dès le début de la catastrophe. Cette procédure est pilotée par la NOAA via le Damage Assessment, Remediation, and Restoration Program (DARRP). Elle consiste à collecter des données devant le front de pollution sur l’état biologique de nombreuses catégories de ressources (oiseaux, mammifères marins, habitats subtidaux et intertidaux). Des données sont également collectées sur les activités récréatives susceptibles d’être impactées par la pollution. Mi-septembre 2010, environ 3 200 km de côtes ont été étudiées et 23 500 échantillons ont été prélevés. Au mois de janvier 2011, les chiffres concernant l'échantillonnage sont les suivants  : 13 677 échantillons d’eau, 6 010 échantillons de tissus biologiques, 4 506 échantillons de sédiments, 1 917 échantillons de boulettes d’hydrocarbures, 783 échantillons de sols. 295 agents de la NOAA et 475 contractants travaillent à la réalisation de la NRDA. Les parties responsables de l'accident ont déjà versé plus de 45 millions de dollars pour la réalisation de la première étape de la NRDA.

La première étape de la procédure NRDA s'est achevée mi-septembre 2010 et la phase d'évaluation du dommage et de planification de la restauration a été lancée. Cette phase durera plusieurs mois voire plusieurs années.

Dernière modification le 27/03/2020
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