Bahia Paraiso

Le 28 janvier 1989, le pétrolier Bahia Paraiso fait route vers la base scientifique argentine Palmer, avec à son bord 130 touristes et 810 tonnes de gazole.

Le navire s'échoue sur un rocher à 3 km de son point d'arrivée, en face d'Arthur Harbor (Antarctique), causant de sérieux dommages au niveau de la coque et de la salle des machines. La brèche occasionnée laisse alors s'échapper près de 510 tonnes de gazole dans la mer.

Aucun blessé n'est à déplorer parmi l'équipage et les passagers mais la marée noire occasionnée par cet accident est un des pires désastres écologiques que l'Antarctique ait connu jusqu'alors.

La National Science Foundation envoie en urgence une équipe de lutte
composée d'experts de l'U.S. Navy, de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), de l'U.S. Coast Guard et de compagnies privées. 52 tonnes de matériel sont apportées pour permettre à l'équipe d'expertiser et de nettoyager les lieux.

Un an et demi après catastrophe, les scientifiques observent encore une diminution des populations de mouettes, de skuas, de pétrels géants, de pingouins et de cormorants.

Les études menées à la station Palmer sur l'impact environnemental de la diminution de la couche d'ozone sont totalement faussées par la marée noire.

En 1993, les Pays-Bas financent une opération visant à récupérer les hydrocarbures encore contenus dans les cuves du navire. L'épave du Bahia Paraiso gît encore aujourd'hui à Arthur Harbor.

Sources :

- HOOKE, Norman, 1997, Maritime Casualties 1963-1996, second edition, LLP Limited, Londres
- Stories, thoughts and other random bits from Antarctica
- Sénat.fr
- Stanford Humanities Lab
- National Science Fondation